JO 2024 : Des arènes aux réseaux sociaux, l’édition des records

JO 2024 : Des arènes aux réseaux sociaux, l’édition des records

Les Jeux olympiques de Paris ont fermé leurs portes, mais l’écho de leurs exploits résonne encore bien au-delà des arènes. Ces JO 2024 ont redessiné l'histoire, non seulement sur les stades, mais aussi dans l'immense arène des réseaux sociaux.

Des records athlétiques impressionnants

Sur le plan sportif, les Jeux olympiques de Paris 2024 ont été le théâtre de performances qui resteront gravées dans les mémoires. Selon les données fournies par le CIO, plus d’une trentaine de records mondiaux ont été battus, soulignant l’excellence des athlètes présents et rendant hommage à l’esprit olympique qui continue de pousser les limites de ce qui est possible. Ces performances ont aussi été portées par le soutien indéfectible du public présent, de ses chants et ses applaudissements 👏.

Parmi les moments marquants, citons les performances exceptionnelles au judo ou en natation, où plusieurs médailles d’or ont été décrochées avec des chronos historiques. De même, des disciplines comme l’athlétisme et la gymnastique ont vu des records de longue date tomber. Soulignons également la première médaille de l’équipe olympique de réfugiés, obtenue par Cindy Ngamba en boxe.

125 records olympiques battus pendant les JO 2024

Une autre perspective des JO 2024 : frénésie sur les réseaux sociaux et trafic sur Internet

Depuis le 26 juillet, les JO 2024 de Paris ont eu un impact significatif sur le trafic Internet, sur les recherches Google et sur les réseaux sociaux. Des baisses notables du trafic Internet ont été observées pendant la cérémonie d’ouverture, tandis que des pics dans les recherches ont suivi les moments forts des compétitions, ou encore les tendances virales sur TikTok et Instagram, illustrant la connexion entre événements physiques et activités en ligne.

 

JO2024 Trafic Internet pendant la cérémonie

Vivre les moments pleinement ? Un trafic Internet en baisse en France lors des moments phares de la cérémonie d’ouverture

 
En France, la cérémonie d’ouverture a connu une forte baisse de trafic lors de moments clés, en moyenne entre -15 et -20%, indiquant une concentration sur les évènements et la télévision.
La cérémonie a également provoqué une hausse du trafic mobile, plus élevée de 4 points par rapport à la semaine précédente.
À l’échelle mondiale, les variations du trafic ont marqué une baisse notable à deux moments clés. En effet, pendant les tableaux avec des célébrités, le trafic global a chuté de 3% par rapport à la semaine précédente. Une seconde baisse de 2% a été enregistrée vers 23h15, alors que la cérémonie arrivait à son terme.
Ces variations soulignent l’attention mondiale portée à cet événement.
Plus forte baisse du trafic internet par pays et heure (UTC) :
France -20 % 21h15

Allemagne -4 % 20h15

Australie -2 % 20h00

Brésil -3 % 18h15

Bulgarie -6 % 21h15

Canada -3 % 20h15

Chine -4 % 21h00

Corée du Sud -4 % 20h15

Espagne -8 % 18h15

États-Unis -4 % 20h15

Finlande -12 % 17h30

Grande-Bretagne -8 % 20h15

Grèce -11 % 18h00

Japon -12 % 21h15

Nouvelle-Zélande -9 % 21h15

Pays-Bas -6 % 21h15

Pologne -5 % 21h15

République tchèque -10 % 18h00

Suisse -10 % 18h15

 

Comment les réseaux sociaux ont transformé les JO 2024 à Paris ?

Les réseaux sociaux ont joué un rôle crucial dans la transformation des JO 2024 de Paris, en redéfinissant la manière dont les spectateurs vivent et interagissent avec l’événement. En effet, les Jeux olympiques ont longtemps été absents des réseaux sociaux. La propriété intellectuelle étroitement gardée impliquait que les vidéos des Jeux olympiques étaient publiées de manière très limitée, les diffuseurs craignant de contrevenir aux règles strictes ou de cannibaliser leurs propres retransmissions. Les nouvelles règles plus souples sur les réseaux sociaux pour les athlètes, annoncées avant les Jeux de Paris, ainsi qu’une révision des pratiques chez les diffuseurs — sans oublier la capacité des entreprises de médias sociaux à faire du géorepérage de certains contenus — semblent avoir presque tout changé.

@francetvsport 🏟️ #Paris2024 | 🎉 Cette cérémonie de clôture c’est une vraie fête ! #olympics #sportstiktok ♬ son original - France tv sport

Pour la première fois, les athlètes n’étaient plus seulement des participants lors d’une épreuve, mais de véritables influenceurs. Ils se sont emparés des réseaux sociaux,  particulièrement d’Instagram et TikTok, pendant toutes les phases des JO 2024, pour partager leur quotidien avec leurs fans.

Ainsi, les JO 2024 à Paris ont enregistré plus de 1,3 millions de publications sur TikTok, soit une augmentation spectaculaire de 1 828 % par rapport aux Jeux de Tokyo, selon les chiffres dévoilés par la plateforme de médias sociaux le 7 août dernier.

TikTok rapporte également que 233 440 créateurs ont produit du contenu sous le hashtag #Olympics, marquant une hausse de 822 % par rapport à Tokyo. Le hashtag #Paris2024 a quant à lui attiré plus de 526 700 publications. Enfin, selon TikTok, les deux plus grandes stars virales de ces JO 2024 sont le nageur norvégien Henrik Christiansen, alias Muffin Man, et la superstar américaine des anneaux, Stephen Nedoroscik.

 

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Les principales tendances virales qui ont marqué cette édition

  • En démarrant par les folles rumeurs et spéculations sur la cérémonie d’ouverture qui ont enflammé la toile avant le démarrage officiel des JO 2024. On vous en parlait ici. 
  • Préparez-vous avec moi pour les JO 2024 : Sur la tendance virale « Get Ready With Me » sur TikTok, Simone Biles se filme avant de remporter une médaille d’or dans la finale du concours général individuel de gymnastique artistique. Et plein d’autres athlètes ont fait de même …
  • Les selfies de la victoire, un coup de com’ avec Samsung : les photos des athlètes en train de se prendre en selfie lors de la remise des médailles sont devenus un classique de ces JO 2024. Une opération bien pensée de Samsung qui offre un téléphone à tous les athlètes.
  • Muffin Man, le nageur norvégien accro aux muffins du village olympiques auraient atteint 83 M de vues sur l’ensemble de ces vidéos (voir vidéo Brut ci-dessous).
  • Le trading de pins, qualifié de deuxième compétition non officielle, les tireurs « cool » des JO 2024, ou encore la présence de Snoop Dogg dans les tribunes et ses commentaires des matchs en direct de la NBC ont également marqué ces Jeux.
@brutofficiel Qui est "muffin man", le nageur norvégien accro aux muffins du village olympique #sinformersurtiktok #paris2024 #olympics #jo #muffinman @Henrik Christiansen ♬ son original - Brut.
@simonebilesowens get ready with meeee for all around finals @ the olympics 😱🥹 #olympics #gymnastics #usa #paris ♬ original sound - Simone Biles

À Paris 2024, l’engouement a pris le pas sur les polémiques

Le ratio entre les publications positives et négatives démontrent que les JO 2024 ont engendré bien plus de publications et relais positifs sur les réseaux sociaux !

Des critiques et controverses, visibles sur la courbe ci-dessous, ont émergé suite à la cérémonie d’ouverture, mais l’élan de ferveur et la passion pour les performances sportives ont très vite pris le pas. Aux alentours du 1ᵉʳ août, la controverse autour de la boxeuse Imane Khelif est fortement visible sur les réseaux sociaux et crée une vague de publications négatives envers l’athlète.

Les performances des athlètes, les médailles, les arènes et leurs emplacements ainsi que l’ambiance sont les principaux vecteurs de contenus positifs sur la période.

Ratio positif et négatif sur les JO 2024
Ratio positif et négatif sur les JO 2024

 

Des records d’audience et d’affluence

L’engouement pour les Jeux olympiques de Paris 2024 s’est également manifesté de manière spectaculaire à travers les chiffres d’audience et de visiteurs.

Avec 9.5 millions de billets vendus, les JO 2024 ont battu le record détenu par les JO d’Atlanta en … 1996 ! Plus de 6 millions de visiteurs se sont rassemblés sur les sites de célébration (fan zones & co) : cela représente 15 à 20 000 personnes par jour.

Les JO 2024 sont déjà une des éditions les plus regardées de l’histoire olympique :

  • La Cérémonie d’ouverture est le programme le plus vu de la télévision française avec un cumul de 24.4 M de spectateurs (live et replay France TV).
  • La Cérémonie de clôture des JO 2024 atteint 17.1 M de téléspectateurs (sans le replay).

Mais c’est en regardant les audiences de pays étrangers que l’on se rend compte de l’ampleur de ces JO 2024. Le New York Times reporte des chiffres spectaculaires pour la NBC pendant 16 jours de compétition :

 

  • 31.3 M de spectateurs en moyenne sur l’ensemble des live et aux heures de plus grandes écoutes. En comparaison de Tokyo, il faut multiplier par deux : 15.6 M pour les JO 2021 ou encore 11.4 M pour les JO d’hiver de 2022.
  • Un pic de 22.7 M de spectateurs pour la finale de basketball hommes entre les États-Unis et la France.

Des JO 2024 pas comme les autres : des stades aux réseaux sociaux, l’édition des records !

Avec des records d’audiences, sportifs, mais aussi de ferveur en ligne, les JO 2024 de Paris ont définitivement marqué l’histoire.

Les réseaux sociaux ont non seulement amplifié la portée des JO 2024, mais ils ont également changé la manière dont nous interagissons tous avec un tel événement global. En rendant chaque moment accessible et partageable, ils ont contribué à créer une expérience plus immersive, participative et engageante, marquant ainsi une nouvelle ère pour les événements de grande envergure. Paris 2024 restera dans les mémoires non seulement pour les performances athlétiques remarquables, pour les lieux spectaculaires, mais aussi pour la manière dont les réseaux sociaux ont connecté le monde entier autour de cet événement unique.

Bonne chance Los Angeles !

Sources : CIO, New York Times, TikTok, Cloudflare, Le Monde.

Comment la fake news de Vincent Flibustier sur CrowdStrike est devenue virale ?

Comment la fake news de Vincent Flibustier sur CrowdStrike est devenue virale ?

Le 19 juillet 2024, une mise à jour défectueuse du logiciel de sécurité de CrowdStrike a provoqué le crash de 8,5 millions d’ordinateurs sous Windows. Cela a entraîné la plus grande panne informatique de l’histoire. Cette coupure a touché divers secteurs à l’échelle mondiale, perturbant surtout les compagnies aériennes, les banques, les hôpitaux et les services gouvernementaux. Le préjudice financier est estimé à au moins 10 milliards de dollars.

D’après Cirium, qui se présente comme « la source la plus fiable au monde en matière d’analyse aéronautique », 5 078 vols, soit 4,6 % des vols programmés ce jour-là, ont été annulés à l’échelle mondiale.

 

Mais c’était quoi le bug en fait ?

Rapidement, sans rentrer dans les détails trop techniques, la mise à jour de CrowdStrike a entraîné l’entrée des ordinateurs dans une boucle de redémarrage. L’erreur a été identifiée en quelques heures et un correctif a été déployé, mais celui-ci est assez complexe à réaliser pour une personne dont ce n’est pas le métier.

Un utilisateur Windows subissant le problème CrowdStrike

Un sentiment de panique généralisé

Tout cela a engendré un climat de panique en ligne, avec des entreprises et des employés incapables d’accéder à leurs outils de travail. A titre de comparaison en seulement 24 heures, on a compté 2,3 millions de conversations, soit un peu moins que le nombre de discussions qu’il y a eu en une semaine autour des JO de Paris 2024, qui s’élève à 2,8 millions.

Mentions CrowdStrike & Paris 2024

Dans ce contexte, Vincent Flibustier tweete une fake news ajoutant au chaos

L’absence de communication claire a exacerbé les tensions, ajoutant à la confusion générale et à la sensation de chaos numérique. Et c’est sur cette situation que Vincent Flibustier, formateur en citoyenneté numérique et spécialiste en « fake news », a réussi à surfer. Avec son photo montage, il a fait croire que c’était son premier jour chez CrowdStrike et qu’il venait de faire une mise à jour avant de prendre son après-midi.

Sur X, les internautes ont spéculé sur les causes de ce bug

Dans ce climat de panique totale, mêlant manque d’information, tension et blague, sa fake news s’est propagée rapidement sur X, notamment auprès des internautes peu suivis / non influenceurs. Seuls deux comptes avec plus d’abonnés qui lui (300K et 200K) ont relayé son post, ce qui ne peut justifier à lui seul l’ampleur de l’écho en ligne.

Lui-même donne plusieurs raisons expliquant pourquoi cela a fonctionné :

  1. Aucun coupable n’a encore été désigné.
  2. Le coupable apparent est perçu comme « idiot ».
  3. Les gens ont besoin d’informations inédites.
  4. La fake news est écrite en anglais pour une plus large diffusion, et surtout c’est une communauté qui ne sait pas qui il est.
  5. Détournement de l’attention avec les doigts de nain, ce qui fait qu’on se concentre moins sur le mauvais déroutage.
  6. Le biais de confirmation : « L’information me plaît, elle est donc vraie ».
  7. La fake news est poussée par une communauté qui sait que c’est une blague.

Et c’est certainement le fait d’avoir communiqué en anglais qui a contribué à faire de cette publication un véritable buzz. En effet, les mentions émises depuis les États-Unis représentent plus de la moitié des conversations sur le sujet, suivis par les mentions émises depuis la Turquie et le Japon.

Part des mentions sur CrowdStrike
Part des mentions sur la publciation de Vincent Flibustier

On retrouve une audience similaire chez les internautes ayant relayé le tweet de Vincent Flibustier par citations ou retweet. Près de la moitié proviennent des États-Unis, suivis du Japon, puis de la France, sa communauté.

Quid de la réaction de CrowdStrike ?

À la suite de cet évènement, l’entreprise a cherché à être la plus transparente possible sur ce qui est arrivé en publiant un long rapport détaillant ce qui a mal tourné et pourquoi. Elle s’est engagée à améliorer ses méthodes de test pour éviter de futures erreurs et offre. Ce rapport est mis en avant en haut de leur site, accompagné d’un message d’excuse du CEO de CrowdStrike, George Kurtz.

En revanche, il n’est pas certain qu’il ait été judicieux de mettre en avant les bons d’achat de 10 dollars de crédits Uber Eats offerts aux employés pour le « travail supplémentaire » fourni pour aider les clients de CrowdStrike. D’autant plus que certains de ces bons d’achat étaient invalides…

La gestion de crise de CrowdStrike souligne l’importance de la réactivité en ligne. C’est ainsi que chez Digital Insighters nous décryptons les événements marquants, en remontant les origines de l’événement en ligne pour mieux en comprendre les mécaniques, afin de pouvoir réagir en adéquation.

UFC 300 : Quand les réseaux sociaux s’enflamment

UFC 300 : Quand les réseaux sociaux s’enflamment

Dans la nuit du 13 au 14 avril s’est déroulée la 300ᵉ édition de l’UFC. Son président, Dana White, a voulu marquer le coup et promettait « la plus grande soirée de l’histoire des sports de combat ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que la promesse a été tenue. Au-delà des performances sportives de haut niveau, cet événement a suscité un véritable engouement sur les réseaux sociaux, démontrant la popularité grandissante du MMA.

Un événement 10 fois plus discuté que le match de Ligue des Champions de football entre Barcelone et le PSG

Sur une semaine, le hashtag #UFC300 a généré 1 million de mentions sur les réseaux sociaux, avec un pic à 736K. C’est plus de 10 fois plus que le quart de finale de la Ligue des champions opposant le PSG et le FC Barcelone, qui s’est déroulé quelques jours avant et avait généré 94 000 mentions (68 600 mentions en pic).

Graphique des mentions générées par le hashtag #UFC300 (1 million de mentions) et le quart de finale de la ligue des champions #PSGFCB (68 600 mentions).

De plus, le soir des combats et le jour suivant, le pic a atteint près de 736 800 mentions, témoignant de l’excitation des fans. À titre de comparaison, l’UFC 299 (le précédent grand événement de l’organisation) avait atteint un pic de 396 600 mentions sur les réseaux sociaux.

Graphique des mentions générées par le hashtag de l'UFC 300 (736 800  mentions) et celui de l'UFC 299 (396 600 mentions).

Par ailleurs, l’organisation américaine engage bien plus que la compétition de football (22,4 M vs 587 K d’engagement). Cela démontre l’implication importante dont peuvent faire preuve les fans des sports de combat.

Graphique montrant la différence entre l'engagement généré par le hashtag de l'UFC 300 et celui du quarts de finale de la ligue des champions (plus de 500 K engagement).

Une soirée qui a tenu ses promesses de divertissement !

Des bonus de 300 000 $, 12 actuels ou anciens champions à l’affiche, 3 ceintures mises en jeu… Tout a été pensé pour créer du spectacle et marquer les esprits. L’objectif était d’ajouter une motivation aux combattants et de faire vibrer les fans. Pour information, les bonus attribués lors des autres événements s’élèvent à 50 000$ et récompensent les combattants pour un KO, une soumission ou une performance remarquable.
La soirée a tenu ses promesses : des vidéos des moments clés de la soirée ont fait le tour des réseaux sociaux et atteignent des millions de vues, démontrant l’engouement du public.

7,2 M vues
2,9 M vues

UFC 300 : Un Triomphe Commercial

Au-delà de son impact sur les réseaux sociaux, l’UFC 300 a connu un succès commercial. L’événement s’est tenu à guichets fermés à la T-Mobile Arena de Las Vegas, générant plus de 16,5 millions de dollars rien que de la vente de billets. C’est la troisième meilleure performance de l’histoire de l’organisation en termes de recettes billetterie.
En ce qui concerne les ventes de pay-per-view, bien que le chiffre exact n’ait pas encore été révélé, l’UFC prévoit de dépasser le million de ventes. C’est un niveau qu’elle n’avait plus atteint depuis 2021, avec sa superstar Conor McGregor
Enfin, l’UFC 300 a bénéficié d’une importante couverture médiatique, aussi bien sur les chaînes sportives comme ESPN et RMC Sport que dans la presse, avec des articles dans des journaux généralistes français comme Le Parisien et Ouest France.

Ce succès démontre la montée en puissance du MMA et de l’UFC, qui s’impose désormais comme un acteur incontournable du paysage sportif mondial. Pour les marques, s’associer à un tel événement représente une opportunité unique de toucher une audience passionnée et engagée. L’UFC 300 a ainsi prouvé que le MMA était devenu un levier marketing puissant, à même de générer un engouement et une visibilité à la hauteur des plus grandes compétitions mondiales.

Dans un contexte où le MMA, porté par des événements tels que l’UFC 300, attire l’attention massive des médias et des internautes, les marques sont tentées de s’associer à cette passion et cette énergie. Cependant, il est crucial de reconnaître que ce milieu n’est pas sans ses controverses. Des incidents, tels que des accusations de violences conjugales, des échanges virulents entre les combattants, et des prises de position politiques parfois extrêmes de certains acteurs, peuvent ternir l’image des marques associées. Avant de plonger dans ce milieu en tant que partenaire, il est primordial de peser ces risques et d’adopter une approche réfléchie pour préserver l’image de marque.

Quand le streaming devient un outil de communication pour les politiques français

Quand le streaming devient un outil de communication pour les politiques français

Lancé en juin 2023 par le streamer Medja, le « DVM Show » sur Twitch a connu un succès croissant. Le DVM Show est une émission consacrée au rap et aux cultures urbaines, à l’image de Planète rap sur Skyrock. On a pu y voir des artistes comme Aya Nakamura, Kery James, Rohff, Hamza, Kaaris, Zola, ou Koba LaD. Le 12 février dernier, c’est Rachida Dati, fraichement nommée Ministre de la Culture, qui est l’invitée surprise du stream du jour, aux côtés de Tayc et Dadju, dans le studio d’Aulnay-sous-Bois.

Rachida Dati n’a pas caché son enthousiasme à participer à l’émission qui « valorise la culture populaire, une culture qui parle à toute une génération ».

La ministre en a profité pour inviter l’équipe du DVM show pour « venir faire un DVM » au sein du Ministère de la Culture « vous venez avec vos manettes« . L’invitation est lancée, elle ajoute « un ministère de la culture sans bruit, ce n’est pas un ministère de la culture« . Affaire à suivre donc.

 La chaîne Twitch DVM Medja compte 344K followers. Le stream du 12 janvier, qui a duré plus de 2h, a réuni un pic de 36K spectateurs.

Nous l’avions déjà constaté lors des Présidentielles 2022, Twitch est une plateforme hébergeant des contenus qui touchent un public de plus en plus large. On y voit ainsi de plus en plus de personnalités de la sphère politique y faire des apparitions. Les créateurs de contenu sur Twitch proposent des contenus novateurs et différenciants, qui les rend de plus en plus attractifs pour les directions de la communication. 

Pic de spectateurs

« Girl Math » sur TikTok : le rapport à l’argent de la Gen Z

« Girl Math » sur TikTok : le rapport à l’argent de la Gen Z

Après avoir été exposés aux vidéos « girl dinner » dans votre timeline TikTok, vous avez certainement vu des vidéos « girl math » : une méthode de calcul pour justifier des achats importants ou superflus. Explications.

Les principes de calculs expliqués dans les vidéos “girl math” peuvent paraître farfelus.

 

Ils combinent des logiques pour démontrer que certaines dépenses peuvent être considérées comme gratuites, par exemple

  • Un achat de mois de 5 € est « pratiquement gratuit ».
  • Un achat fait avec un billet retrouvé par hasard au fond d’un sac est « techniquement gratuit », puisque qu’il n’y a aucune écriture sur le compte courant.
  • Une dépense faite avec des cartes prépayées est gratuite, pour la même raison que précédemment.

En théorie.

Ces logiques reposent sur 3 principes économiques :

  • Le « coût par usage » (coût réel d’un article en fonction aux fois qu’il sera utilisé) qui est un des éléments clés à considérer dans le choix d’un achat.
  • Les « coûts irrécupérables » (payés définitivement, non remboursables, ni récupérables) qui peuvent nous pousser à poursuivre des décisions qui ne pouvaient être rentables.
  • Le « coût prospectif » (lié aux gains ou pertes que peuvent être modifiés si une mesure préventive est prise) qui pourrait être utilisé soit pour justifier des dépenses excessives, soit pour faire des économies

Des contenus destinés à se moquer du stéréotype patriarcal.

 

Ces méthodes de calculs expliquées en vidéo avec des exemples sont une façon de dénoncer le stéréotype patriarcal selon lequel on ne peut pas faire confiance à une femme pour gérer un portefeuille, puisqu’elles inventent des calculs irrationnels. La plupart des créatrices de contenus usent du second degré, et ne se prennent pas au sérieux. C’est leur façon de dénoncer le sexisme sur ce sujet de la gestion du porte-monnaie.

Ce décalage peut ne pas être compris, et renforcer ainsi les stéréotypes misogynes lorsque les vidéos sont visionnées sans avoir connaissance du contexte. Évidemment, ces contenus pris au pied de la lettre peuvent déstabiliser ou indigner, mais il n’y a pas matière à s’alarmer selon Dan Egan, vice-président de la finance comportementale et des investissements chez Betterment.

D’après lui, dans la réalité, les vidéos « Girl Math » représentent le type de comptabilité mentale que beaucoup de gens font (y compris les hommes) pour compartimenter ses décisions financières.

L’intérêt autour des termes « Girl math » sur Google (Monde)

Tendance de recherche des termes "Girl Math" sur Google

L’intérêt autour du hashtag #GirlMath sur TikTok (Monde)

#GirlMath tendance sur TikTok

« Girl Math » nous aide à nous libérer de la culpabilité liée à nos dépenses…

 

Ces créatrices de contenus ont une formule qui marche. En pointant du doigt les achats irrationnels et spontanés avec une ironie qui permet de dédramatiser, la crainte du jugement d’irresponsabilité budgétaire est levée. Cet humour léger sur l’introspection face aux hésitations et considérations de l’acte d’achat pourrait s’étendre à d’autres moments de consommation.