UFC 300 : Quand les réseaux sociaux s’enflamment

UFC 300 : Quand les réseaux sociaux s’enflamment

Dans la nuit du 13 au 14 avril s’est déroulée la 300ᵉ édition de l’UFC. Son président, Dana White, a voulu marquer le coup et promettait « la plus grande soirée de l’histoire des sports de combat ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que la promesse a été tenue. Au-delà des performances sportives de haut niveau, cet événement a suscité un véritable engouement sur les réseaux sociaux, démontrant la popularité grandissante du MMA.

Un événement 10 fois plus discuté que le match de Ligue des Champions de football entre Barcelone et le PSG

Sur une semaine, le hashtag #UFC300 a généré 1 million de mentions sur les réseaux sociaux, avec un pic à 736K. C’est plus de 10 fois plus que le quart de finale de la Ligue des champions opposant le PSG et le FC Barcelone, qui s’est déroulé quelques jours avant et avait généré 94 000 mentions (68 600 mentions en pic).

Graphique des mentions générées par le hashtag #UFC300 (1 million de mentions) et le quart de finale de la ligue des champions #PSGFCB (68 600 mentions).

De plus, le soir des combats et le jour suivant, le pic a atteint près de 736 800 mentions, témoignant de l’excitation des fans. À titre de comparaison, l’UFC 299 (le précédent grand événement de l’organisation) avait atteint un pic de 396 600 mentions sur les réseaux sociaux.

Graphique des mentions générées par le hashtag de l'UFC 300 (736 800  mentions) et celui de l'UFC 299 (396 600 mentions).

Par ailleurs, l’organisation américaine engage bien plus que la compétition de football (22,4 M vs 587 K d’engagement). Cela démontre l’implication importante dont peuvent faire preuve les fans des sports de combat.

Graphique montrant la différence entre l'engagement généré par le hashtag de l'UFC 300 et celui du quarts de finale de la ligue des champions (plus de 500 K engagement).

Une soirée qui a tenu ses promesses de divertissement !

Des bonus de 300 000 $, 12 actuels ou anciens champions à l’affiche, 3 ceintures mises en jeu… Tout a été pensé pour créer du spectacle et marquer les esprits. L’objectif était d’ajouter une motivation aux combattants et de faire vibrer les fans. Pour information, les bonus attribués lors des autres événements s’élèvent à 50 000$ et récompensent les combattants pour un KO, une soumission ou une performance remarquable.
La soirée a tenu ses promesses : des vidéos des moments clés de la soirée ont fait le tour des réseaux sociaux et atteignent des millions de vues, démontrant l’engouement du public.

7,2 M vues
2,9 M vues

UFC 300 : Un Triomphe Commercial

Au-delà de son impact sur les réseaux sociaux, l’UFC 300 a connu un succès commercial. L’événement s’est tenu à guichets fermés à la T-Mobile Arena de Las Vegas, générant plus de 16,5 millions de dollars rien que de la vente de billets. C’est la troisième meilleure performance de l’histoire de l’organisation en termes de recettes billetterie.
En ce qui concerne les ventes de pay-per-view, bien que le chiffre exact n’ait pas encore été révélé, l’UFC prévoit de dépasser le million de ventes. C’est un niveau qu’elle n’avait plus atteint depuis 2021, avec sa superstar Conor McGregor
Enfin, l’UFC 300 a bénéficié d’une importante couverture médiatique, aussi bien sur les chaînes sportives comme ESPN et RMC Sport que dans la presse, avec des articles dans des journaux généralistes français comme Le Parisien et Ouest France.

Ce succès démontre la montée en puissance du MMA et de l’UFC, qui s’impose désormais comme un acteur incontournable du paysage sportif mondial. Pour les marques, s’associer à un tel événement représente une opportunité unique de toucher une audience passionnée et engagée. L’UFC 300 a ainsi prouvé que le MMA était devenu un levier marketing puissant, à même de générer un engouement et une visibilité à la hauteur des plus grandes compétitions mondiales.

Dans un contexte où le MMA, porté par des événements tels que l’UFC 300, attire l’attention massive des médias et des internautes, les marques sont tentées de s’associer à cette passion et cette énergie. Cependant, il est crucial de reconnaître que ce milieu n’est pas sans ses controverses. Des incidents, tels que des accusations de violences conjugales, des échanges virulents entre les combattants, et des prises de position politiques parfois extrêmes de certains acteurs, peuvent ternir l’image des marques associées. Avant de plonger dans ce milieu en tant que partenaire, il est primordial de peser ces risques et d’adopter une approche réfléchie pour préserver l’image de marque.

Quand le streaming devient un outil de communication pour les politiques français

Quand le streaming devient un outil de communication pour les politiques français

Lancé en juin 2023 par le streamer Medja, le « DVM Show » sur Twitch a connu un succès croissant. Le DVM Show est une émission consacrée au rap et aux cultures urbaines, à l’image de Planète rap sur Skyrock. On a pu y voir des artistes comme Aya Nakamura, Kery James, Rohff, Hamza, Kaaris, Zola, ou Koba LaD. Le 12 février dernier, c’est Rachida Dati, fraichement nommée Ministre de la Culture, qui est l’invitée surprise du stream du jour, aux côtés de Tayc et Dadju, dans le studio d’Aulnay-sous-Bois.

Rachida Dati n’a pas caché son enthousiasme à participer à l’émission qui « valorise la culture populaire, une culture qui parle à toute une génération ».

La ministre en a profité pour inviter l’équipe du DVM show pour « venir faire un DVM » au sein du Ministère de la Culture « vous venez avec vos manettes« . L’invitation est lancée, elle ajoute « un ministère de la culture sans bruit, ce n’est pas un ministère de la culture« . Affaire à suivre donc.

 La chaîne Twitch DVM Medja compte 344K followers. Le stream du 12 janvier, qui a duré plus de 2h, a réuni un pic de 36K spectateurs.

Nous l’avions déjà constaté lors des Présidentielles 2022, Twitch est une plateforme hébergeant des contenus qui touchent un public de plus en plus large. On y voit ainsi de plus en plus de personnalités de la sphère politique y faire des apparitions. Les créateurs de contenu sur Twitch proposent des contenus novateurs et différenciants, qui les rend de plus en plus attractifs pour les directions de la communication. 

Pic de spectateurs

« Girl Math » sur TikTok : le rapport à l’argent de la Gen Z

« Girl Math » sur TikTok : le rapport à l’argent de la Gen Z

Après avoir été exposés aux vidéos « girl dinner » dans votre timeline TikTok, vous avez certainement vu des vidéos « girl math » : une méthode de calcul pour justifier des achats importants ou superflus. Explications.

Les principes de calculs expliqués dans les vidéos “girl math” peuvent paraître farfelus.

 

Ils combinent des logiques pour démontrer que certaines dépenses peuvent être considérées comme gratuites, par exemple

  • Un achat de mois de 5 € est « pratiquement gratuit ».
  • Un achat fait avec un billet retrouvé par hasard au fond d’un sac est « techniquement gratuit », puisque qu’il n’y a aucune écriture sur le compte courant.
  • Une dépense faite avec des cartes prépayées est gratuite, pour la même raison que précédemment.

En théorie.

Ces logiques reposent sur 3 principes économiques :

  • Le « coût par usage » (coût réel d’un article en fonction aux fois qu’il sera utilisé) qui est un des éléments clés à considérer dans le choix d’un achat.
  • Les « coûts irrécupérables » (payés définitivement, non remboursables, ni récupérables) qui peuvent nous pousser à poursuivre des décisions qui ne pouvaient être rentables.
  • Le « coût prospectif » (lié aux gains ou pertes que peuvent être modifiés si une mesure préventive est prise) qui pourrait être utilisé soit pour justifier des dépenses excessives, soit pour faire des économies

Des contenus destinés à se moquer du stéréotype patriarcal.

 

Ces méthodes de calculs expliquées en vidéo avec des exemples sont une façon de dénoncer le stéréotype patriarcal selon lequel on ne peut pas faire confiance à une femme pour gérer un portefeuille, puisqu’elles inventent des calculs irrationnels. La plupart des créatrices de contenus usent du second degré, et ne se prennent pas au sérieux. C’est leur façon de dénoncer le sexisme sur ce sujet de la gestion du porte-monnaie.

Ce décalage peut ne pas être compris, et renforcer ainsi les stéréotypes misogynes lorsque les vidéos sont visionnées sans avoir connaissance du contexte. Évidemment, ces contenus pris au pied de la lettre peuvent déstabiliser ou indigner, mais il n’y a pas matière à s’alarmer selon Dan Egan, vice-président de la finance comportementale et des investissements chez Betterment.

D’après lui, dans la réalité, les vidéos « Girl Math » représentent le type de comptabilité mentale que beaucoup de gens font (y compris les hommes) pour compartimenter ses décisions financières.

L’intérêt autour des termes « Girl math » sur Google (Monde)

Tendance de recherche des termes "Girl Math" sur Google

L’intérêt autour du hashtag #GirlMath sur TikTok (Monde)

#GirlMath tendance sur TikTok

« Girl Math » nous aide à nous libérer de la culpabilité liée à nos dépenses…

 

Ces créatrices de contenus ont une formule qui marche. En pointant du doigt les achats irrationnels et spontanés avec une ironie qui permet de dédramatiser, la crainte du jugement d’irresponsabilité budgétaire est levée. Cet humour léger sur l’introspection face aux hésitations et considérations de l’acte d’achat pourrait s’étendre à d’autres moments de consommation.

La nourriture médiévale s’invite à la table de la Gen Z

La nourriture médiévale s’invite à la table de la Gen Z

Les dernières tendances semblent n’être qu’un revival d’époques passées, mais les internautes n’avaient sans doute pas prévu un tel bond dans le temps. Pourtant, l’esthétique moyenâgeuse semble faire son grand retour. On retrouve ses inspirations dans la mode et la décoration d’intérieur. La nourriture médiévale s’invite désormais à notre table …

(suite…)

Quels seraient les plans derrière le re-branding de Twitter sous X ?

Quels seraient les plans derrière le re-branding de Twitter sous X ?

Le changement, perçu comme soudain, de nom et d’identité de Twitter pour passer à X a provoqué une vague de questionnements sur les raisons qui poussent le CEO, Elon Musk, et ses dirigeants à prendre cette décision. Quand certains jugent la nouvelle identité, d’autres spéculent sur les ambitions qui se cachent derrière ce changement drastique.

 

Twitter devient X, Elon Musk affirme l’ambition de créer un marché en ligne mondial.

Elon Musk a officiellement rebrandé son entreprise Twitter en X la semaine dernière. Le PDG de Twitter a déclaré que la nouvelle application X sera « axée sur l’audio, la vidéo, la messagerie, les paiements/banques – créant ainsi un marché mondial pour les idées, les biens, les services et les opportunités. Alimenté par l’intelligence artificielle, X nous connectera tous de manière que nous commençons à peine à imaginer. »

La déclaration reste vaste et vague car seul le logo a changé.

 

Il y a 3 hypothèses d’ambitions derrière ce re-branding de Twitter.

L’ambition : créer une « everything app »

La première repose sur des déclarations précédentes d’Elon Musk. En Octobre 2022, il a déjà parlé de créer une « application tout-en-un » similaire aux super applications chinoises WeChat ou AliPay qui combinent les réseaux sociaux, les transactions financières, les achats en ligne, et bien plus encore.

Hypothèse : Twitter a récemment restreint l’accès gratuit à son API, serait-ce pour empêcher les autres IA d’entraîner leurs modèles sur de la data Twitter ?

D’après Tech Crunch, l’entreprise a récemment restreint l’accès gratuit à son API et a mis en place d’autres restrictions pour empêcher les entreprises d’intelligence artificielle d’entraîner facilement leurs modèles sur de la data Twitter.

X (Twitter) pourrait développer des modèles d’IA avec ses propres données.

Enfin, certains spéculent que Twitter pourrait avoir l’intention de développer en interne des modèles d’IA avec ses propres données, et de créer des applications commerciales similaires à BloombergGPT.

L’accueil du nouveau nom de Twitter est mitigé, et le trafic mondial sur la plateforme se contracte.

Quoiqu’il en soit, face à ce nouveau nom, l’accueil des utilisateurs de la plateforme est mitigé, comme l’indique la teneur des publications à propos de ce changement de nom.
 

Déjà, cela fait plusieurs mois que le traffic de Twitter plonge.

 

Ces éléments confirment les conclusions de l’étude de Pew Research Center en mars 2023, selon laquelle 60% d’américains qui ont utilisé Twitter déclarent avoir fait une pause sur la plateforme pendant plusieurs semaines entre mars 2022 et mars 2023.

Et en France ?

La recherche d’alternative est clairement visible dans les conversations en ligne sur ce sujet : Mastodon, Bluesky, pour ne citer qu’eux, n’ont pas convaincu ni trouvé leur audience. Le basculement ou la potentielle désertion de Twitter n’est pas encore en cours dans l’Hexagone. D’ailleurs, certaines communautés accueillent à bras ouvert les évolutions de X (Twitter).

L’alternative la plus probable est Threads. Elle est régulièrement évoquée,  mais toujours non disponible en France ni dans l’Union Européenne à l’heure où nous écrivons ces lignes. Meta devra travailler sur une version européenne qui respecte le Règlement européen sur la protection des données (RGPD).