La réputation de l’Huile de Palme en France

La réputation de l’Huile de Palme en France

Suite au léger bad buzz envers la dernière campagne Nutella (d’autres sites en parlent) nous nous sommes penchés sur l’évolution de la réputation de l’huile de palme. En analysant les 12 derniers mois de discussions et mentions de l’huile de palme en France et dans le monde nous pouvons observer comment le sujet évolue dans les conversations des français au fil des actualités, de différentes campagnes des organisations et d’opérations marketing. Avant de regarder les data, un peu d’histoire.

 

Sur les dernières années, l’huile de palme en France c’est une histoire avec trois temps forts :

  • En 2010, la campagne Greenpeace UK contre Kit-Kat : Un buzz international obtenu grâce à une vidéo et une réaction maladroite de la part de Nestlé.
  • En 2012 une « taxe Nutella » est présentée aux commissions des affaires sociales au Sénat et à l’Assemblée Nationale par les députés Jean-Louis Roumegas et Véronique Massonneau (EELV). Un débat se lance sur la contribution de l’huile de palme à l’obésité ou au cancer mais l’amendement est abandonné.
  • En 2013, le premier ministre Jean-Marc Ayrault assure au gouvernement malaisien que la taxe est enterrée.

Les data et la réputation de l’huile de palme:

A travers le monde occidental, l’huile de palme est un sujet d’intérêt fort pour les ONG environnementales, les activistes et les consommateurs sensibles aux sujets de la déforestation et la préservation des espèces en danger d’extinction. En France, la problématique santé dominait les inquiétudes des consommateurs. Cependant, notre étude indique qu’une bascule s’est opérée à la fin de l’année 2014. Les français rejoignent le reste du monde et démontrent désormais un intérêt plus fort pour l’environnement et la déforestation.

Les signaux forts / faibles qui pourraient affecter les marques :

  • Expropriation terriennes en Malaisie, Indonésie, Amazonie… Plusieurs peuples autochtones sont déplacés de leurs terres, souvent dans la violence. Les images sont poignantes et virales.
  • La santé des agriculteurs et leurs conditions de travail posent parfois problème. L’huile de palme est un sujet médiatiquement porteur pour les ONG, certaines (anti-OGM) font un lien entre l’insecticide Paraquat et son danger pour la santé humaine. D’autres ONG pointent du doigt la présence d’enfants dans les champs de palme. A l’image des conditions de travail au Bangladesh dans le textile, ce sujet pourrait conduire à une crise.
  • La montée du Cameroun qui veut concurrencer l’Asie du Sud-Est sur l’exportation d’huile de palme. Les enjeux de déforestation au Cameroun commencent à être relayés par des lanceurs d’alertes écologistes.

Les solutions pour les marques :

  • S’assurer du respect du discours sur l’huile de palme durable. Les politiques RSE sur l’huile de palme s’étendent désormais au-delà de l’environnement et seront attendues sur le traitement des travailleurs locaux ainsi que des populations autochtones.
  • Surveiller les publications scientifiques et leurs relais dans les communautés santé afin d’anticiper de potentiels résurgences sur la santé.
  • Garder un œil sur l’évolution du Cameroun et ne pas être pris de court si vos fournisseurs se font attaquer sur la déforestation.
  • Établir des relations avec les ONG et Key Opinion Leaders. L’absence de réponse ou argumentation entraînent une riposte, souvent en plaçant la marque sur une liste rouge ou noire.
Les 6 V de la data

Les 6 V de la data

70% des données crées le sont par des individus. Mais ce sont les entreprises qui stockent et gèrent 80% d’entre elles. (source)

Aujourd’hui, ces données se comptent par milliards. L’évolution du volume de données crées a engendré des nécessaires changements pour les entreprises : nouveaux outils capables de traiter de tels volumes, développement d’algorithmes permettant de faire le tri dans ces données et d’en tirer celles qui auront une utilité, problématiques de stockage… Les spécialistes de la data s’intéressent à plusieurs notions : les 3 V du big data. IBM en a jouté un quatrième, et les a présenté dans une infographie que vous retrouverez ci-dessous. 

Volume

Le nombre de données. Cette question du volume va notamment engendré des interrogations et décisions autour du stockage et des outils pour les traiter. Il est bien souvent le premier élément que l’on regarde.

2 300 milliards gigabytes de données sont crées chaque jour. Imaginez dans 10 ans ! 

Variété

La variété correspond aux formes différentes que prennent les données : tweets, images, vidéos, e-mail, articles, données médicales… Rien que pour Twitter, 500 millions de tweets sont publiés par jour ! Sans compter les différents supports : web, mobile, TV, radio, papiers, objets connectés… Les relier, notamment pour les croiser et les comparer, les unes aux autres n’est donc pas chose facile.

Vélocité

Avec les avancées technologiques ou les nouveaux supports, créer du contenu n’a jamais été aussi facile et rapide. L’enjeu est donc de taille : traiter des énormes volumes de données différentes en un temps réduit.

Véracité

Prendre des décisions sur des données inexactes pourraient avoir des conséquences non négligeables. S’assurer de la fiabilité de la donnée est donc primordial. Et d’après l’infographie ci-dessous, 1/3 des business leaders n’ont pas confiance en l’information qu’ils utilisent pour prendre des décisions.

ibm-big-data

Ces 4 V peuvent être complétés par un cinquième :

Valeur

Une fois les 4 V connus, nous allons pouvoir créer un modèle permettant de répondre à des demandes spécifiques, d’explorer les données et d’en tirer des enseignements et insights activables pour améliorer une stratégie marketing, mettre en place de nouvelles campagnes ou encore modifier un produit.

Or, lorsqu’on parle de data, il me semble important d’en rajouter un sixième.

Visualisation

Une fois collecter, stocker, traiter et analyser, il est important de pouvoir restituer les données quantitatives et qualitatives de manière lisibles et simples. La visualisation des données (data viz) constituent pour nous une étape importante pour mieux appréhender la data. Les entreprises ont besoin de pouvoir partager facilement les informations tirées des données. C’est ce que doit permettre ce 6ème V.