par Bruno Guimbert | 14 Fév, 2017 | Marketing, Non classifié(e), Social media
Le 51ème Super Bowl s’est déroulé le 5 février 2017. Il a été marqué par la victoire des New England Patriots sur les Atlanta Falcons en prolongation. Cependant, Tom Brady et ses coéquipiers ne sont pas les seuls gagnants de cette soirée pleine d’enjeux sportifs, commerciaux ou encore politiques.
Retour sur cet événement à travers l’analyse de la social data du Super Bowl 2017 et 2016. (Source : Twitter, Instagram, Tumblr, Sites médias, Blogs, Facebook, Youtube, Forum, Commentaires)
Baisse de 3% du nombre de posts sur l’événement par rapport à 2016
Le jour même et le lendemain de l’événement combiné, le Super Bowl a généré 14.2 millions de posts. Malgré un volume important, c’est une baisse de 3% par rapport au Super Bowl 2016. L’audience télévisée aux Etats Unis a elle aussi baissé de 0.54%.
Malgré un volume en baisse, les mentions négatives ont elles augmenté de 28%, passant de 345,000 en 2016 à 441,000 cette année. Cette augmentation est notamment due à des controverses sur les publicités avec un axe politique, des controverses autour de Donald Trump, la défaite de dernière minute des Falcons ou encore le show de Lady Gaga.
Les 3 marques les plus virales du Super Bowl
Pepsi : Depuis 2013, Pepsi sponsorise le « Halftime Show », événement incontournable du Super Bowl. Le naming a engendré 534,000 posts dont 9% de mentions positives et 89% de mentions neutres pour 2% de mentions négatives.
Budweiser : La publicité très politique de la marque de bière mettant en scène l’immigration du cofondateur de la marque d’origine allemande vers les Etats Unis a provoqué une polémique. Résultats : plus de 27 millions de vue sur Youtube et 118,000 posts avec autant de mentions positives que de mentions négatives. Un résultat mitigé, mais une visibilité assurée.
Avocados from Mexico : Le groupe marketing qui promeut les avocats a réussi son coup. Avec des publicités décalées et des hashtags efficaces, Avocados from Mexico a engendré 80,000 posts. C’est mieux qu’Audi (53,000 posts) ou Stranger Things (43,000 posts).
Les 2 personnalités les plus influentes du Super Bowl
Tom Brady : Evidemment, le MVP était lui aussi au cœur de toute l’attention. En gagnant une nouvelle fois avec les New England Patriots, il devient le seul quarterback à gagner 5 Super Bowl de l’Histoire du football américain. Le joueur représente donc 1 million de posts à lui tout seul, soit plus que son équipe (950,000 pour les New England Patriots).
Lady Gaga : La chanteuse américaine a réalisé la (très attendue) performance de la mi-temps. En tout 1.6 million de posts mentionnant Lady Gaga. Une visibilité calculée à l’aube de son Joanne World Tour qui débutera le 1er août 2017.
Donald Trump au cœur du Super Bowl
Le Président américain était au cœur du débat. En effet, ses décisions politiques mais également son interview précédant le Super Bowl et ses tweets pendant l’événement ont entrainé plus de 660,000 posts mentionnant Donald Trump. De plus, 12% des mentions analysées à son sujet sont positives pour 3% de négatives (85% de mentions neutres).
Les publicités engagées ont-elles un avenir ?
Malgré une baisse de retombées digitales et une audience légèrement plus faible, le Super Bowl reste un moment d’interaction fort pour les marques et les célébrités avec le grand public. L’événement assure une grande visibilité mais peut être un exercice risqué, surtout quand une marque prend le pari de rebondir sur une actualité politique. La diffusion de publicités clivantes est-elle une bonne stratégie durant un événement très grand public tel que le Super Bowl ?
par Clément Brygier | 14 Sep, 2015 | Actualités, Marketing, Non classifié(e), outils de veille, social media listening, social media monitoring, Veille
Quelles technologies émergentes vont affecter le futur du marketing digital ?
Pour l’année 2015, Gartner publie son rapport sur les technologies émergentes et présente sa fameuse « Hype Cycle ».
Cette courbe Gartner permet de visualiser en un clin d’œil la maturité des technologies et leurs réponses aux attentes des entreprises. La courbe se divise en 5 étapes.
(suite…)
par Simon Breton | 22 Mai, 2015 | Marketing, Non classifié(e), Social media
L’étude des conversations en ligne offre de nombreuses opportunités pour éclairer l’analyse d’évènements politiques ou comprendre l’évolution des phénomènes de société. Pour cet article, Digital Insighters s’est intéressé aux conversations en ligne sur la thématique du voyage afin d’étudier le parcours consommateur des vacanciers.
Depuis peu, les agences de voyages et les compagnies aériennes ont envahi les 4 par 3 du Metro parisien avec leurs campagnes d’affichages estivales. Certaines campagnes privilégient la mise en avant d’offres promotionnelles alors que d’autres semblent favoriser l’expérience client.
Néanmoins aujourd’hui le choix d’une destination, la réservation d’un vol ou d’un hôtel est également influencé par les messages des internautes postés sur les forums, les réseaux sociaux et les sites d’avis. Pour mieux comprendre ce qui se joue dans ces échanges en ligne, nous avons étudié 56 018 mentions consacrées à la réservation d’un vol ou d’un hôtel depuis Octobre 2014. Premier constat sans surprise, le volume des conversations augmente progressivement à l’approche de l’été.
80% des mentions analysées proviennent de twitter et 20 % des forums. Si l’on s’intéresse spécifiquement aux mentions recueillies sur les forums, voyageforum.com et routard.com engendrent la plus grande part des échanges. On notera aussi qu’une part non-négligeable des sources proviennent du site lesarnaques.com. Le secteur du tourisme semble être touché par un manque de confiance important du coté des consommateurs.
Sur les forums, les conversations sont relativement classiques et conformes à ce que l’on pourrait en attendre. Elles s’articulent autour de la réservation des hôtels, l’achat des billets d’avion et l’organisation globale des voyages. Une part moins importante, mais néanmoins significative des échanges se consacre à la location des voitures. L’expression “trop cher” ressort de ces échanges.
Nuage de mots des conversations sur l’ensemble des forums étudiés
Sur le forum lesarnaques.com, les échanges se concentrent autour des compagnies aériennes, du service client et des problèmes liés suite à une réservation. On retrouve tout le vocabulaire lié à ce type de litige à travers les expressions : “frais de gestion”, “assurance annulation”, “faire rembourser”. Certains services en ligne sont mentionnés régulièrement au sein de ce forum mais ils ne sont pas présentés dans ces résultats.
Nuage de mots des conversations au sein du forum lesarnaques.com
Sur Twitter, notre approche a été différente. La plateforme laisse moins de place aux longues conversations mais donne des indications plus précises sur le comportement d’achat des consommateurs. Nous avons classé les tweets recueillis dans cinq grandes catégories :
- Awareness
- Interest/Consideration
- Purchase intent
- Conversion
- Post-purchase
Cette répartition permet de qualifier et mesurer le rôle de Twitter à chacune des étapes qui ponctue le parcours consommateurs.
Répartition des tweets au sein des différentes étapes qui composent le parcours d’achat
L’awareness regroupe des tweets très aspirationels. Cette catégorie est la plus représentée car elle n’implique aucune intention d’achat. La référence au billet d’avion est le plus souvent l’expression d’une volonté d’évasion.
Cette catégorie est composée de tweets qui représentent une première étape dans l’engagement du consommateur vers l’achat d’un billet d’avion ou la réservation d’un hôtel. La considération des contraintes économiques apparaît très nettement au sein de cette sélection.
Les tweets de cette catégorie expriment une intention d’achat à venir. Généralement l’acte de d’achat semble être d’ores et déjà acquis et est envisagé pour une échéance à court terme.
Le billet d’avion ou la réservation de l’hôtel sont confirmés. Les twittos partagent cet instant en exprimant leur joie, le plus souvent à l’aide d’emojis.
Cette dernière catégorie contient les tweets qui témoignent des expériences après l’achat. Ces témoignages reflètent souvent une impatience et une excitation à l’approche du décollage !
Conclusion
Cette brève analyse apporte une meilleure compréhension du rôle joué par les différents canaux qui segmentent le parcours d’achat des consommateurs. Sur les forums, les internautes organisent leurs voyages grâce aux retours d’expériences et aux conseils de chacun. La réputation des agences de voyages et des services de réservation influence alors les comportements d’achats. Sur Twitter les échanges sont plus vifs et intenses. Certains twittos partagent leur désir d’évasion alors que d’autres s’expriment sur l’acte d’achat. Ces deux comportements peuvent-être activités dans le cadre d’une campagne selon les besoins et objectifs de cette dernière. Le résumé de l’étude est disponible sur slideshare mais également en téléchargement cette adresse.
Plus généralement le social media listening apporte une compréhension fine des enjeux et des comportements sur une thématique ou un marché donné. Cette pratique permet d’évaluer la réputation en ligne d’une marque ou d’un service, de mettre en place les grands axes d’une stratégie digitale ou encore de nourrir la mise en place de campagne de communication offline ou online. Pour en savoir plus n’hésitez pas à vous abonner à notre newsletter.
par Clément Brygier | 22 Mai, 2015 | Communication, Non classifié(e), Reputation, Social media
Mercredi 13 mai, Nicolas Sarkozy lance une campagne Twitter avec l’objectif de dynamiser sa présence sur les médias sociaux. La campagne s’inspire du format classique question/réponse déjà employé par les stars du web (exemple de Norman ou EnjoyPhoenix). Cette opération promettait un dialogue direct entre l’ancien président de la république et les citoyens français. Sur quatre jours, il y a eu 114 563 tweets contenant le hashtag #NSDirect.
Alors que beaucoup d’articles sont parus au sujet des tweets de trolls à l’encontre de Nicolas Sarkozy et l’approche de son équipe digitale, il était intéressant de se pencher sur l’ensemble des questions destinées à #NSDirect. En effet une grande part des tweets mis en avant par les médias ou les partis politiques n’étaient pas un reflet de cette opération de communication. Nous avons notamment observé que parmi les trolls et les militants UMP, des français sont montés au créneau pour participer à l’opération #NSDirect et poser leurs questions.
L’étude des tweets #NSDIRECT permet de les classer dans plusieurs catégories:
Trolls / lol : la quête du Retweet
Dans cette catégorie ce sont majoritairement des tweets recherchant une réaction de la part des internautes plutôt qu’une réponse sérieuse. Nicolas Sarkozy a tout de même répondu à des questions (légères et non-menaçantes) de cette catégorie, une sur l’arrivée de Pogba au PSG et une sur la télévision de son fils.
Militants UMP : la recherche du contre-feu
Les militants ont publié deux types de tweets, ceux cherchant à contrer le bruit des trolls et ceux félicitant le président de l’UMP pour son opération.
Politique : Des questions sur le programme qu’espéraient les équipes de Nicolas Sarkozy ?
Ces tweets interrogent Sarkozy sur son opinion sur la gouvernance actuelle, sur son programme et sa candidature. Les questions se repartissent sur trois categories : securité/immigration, economie/chomage et politique etrangere.
13% de tweets est une part de voix faible et ne serait pas satisfaisante dans le cadre d’une campagne de marque. C’est tout de même 130 000 questions. Preuve que Twitter peut servir de terrain de communication digitale aux politiciens.
Affaires : Une frustration restée sans réponse.
24% des tweets font références aux affaires en cours (Bettencourt, Khadafi, Bygmalion…) et sont distincts des trolls car ils ne posent pas les questions avec un effet comique ou provocateur. Cette donnée est au minimum un signal pour les prochaines confrontations digitales de Nicolas Sarkozy. Beaucoup d’internautes vont continuer à insister sur ces sujets.
Objectif : Atteindre le niveau de la campagne digital d’Obama.
Enfin, il y a un parallèle à établir avec le AMA Reddit de Barack Obama. Cette interview participative sur Reddit avait fait le tour du monde en 2012. D’une part, elle a joué un rôle clé dans la campagne de mobilisation des électeurs démocrates. D’autre part, elle a contribué à l’image d’un président connecté et prêt à investir des territoires de communication nouveaux et risqués. Ce modèle inspire probablement les équipes de campagnes des différents candidats aux présidentielles de 2017.
par Simon Breton | 1 Avr, 2015 | Marketing, Non classifié(e)
Avec plus de 67 millions de joueurs mensuels League of Legends est l’un des jeux vidéo PC le plus joué au monde, c’est aussi l’un des plus rentables. Ce jeu jouable en ligne gratuitement est édité par Riot Games. Il s’agit de l’unique titre à leur actif.
League of Legends est également l’un des piliers de l’esport, une discipline sportive consacrée à la pratique des jeux vidéo à haut niveau. Depuis quelques années déjà, des joueurs professionnels s’affrontent dans les plus grandes salles de spectacle et les plus grands stades du monde. En 2013, la finale du grand tournoi international de League of Legends s’est déroulée au Los Angeles Staples Center, un stade qui accueille habituellement les matchs de la NBA.
Téléchargez notre étude sur l’e-sport et les marques
Pour comprendre cette dynamique, il faut savoir que League of Legends est tout autant joué que regardé. Chaque jour, des joueurs professionnels ou amateurs s’affrontent en ligne dans le cadre de tournoi ou partie commentée en live sur Twitch TV suivi par des milliers de personnes. Naturellement, le phénomène attire de plus en plus de marques. Par exemple en 2013, American Express s’est associé à League of Legends en offrant à leurs nouveaux clients des Riots points, la monnaie virtuelle de League of Legends qui permet d’acheter des skins, des runes ou encore des champions.
American express en partenariat avec Riot Games
C’est grâce à l’achat de ces objets virtuels – contrairement à Clash of Clan ou Candy crush n’impacte pas directement le déroulement des parties – que RIOT génère des revenues. Selon une étude de SUPER DATA, League of Legends génère aujourd’hui un revenu moyen par utilisateur proche de 1,32$, un ARPU faible comparé à des jeux tels que World of Tank ou Team Fortress 2. La rentabilité du modèle économique de League of Legends repose donc entièrement sur la taille de sa base de joueurs.
Pour assurer la croissance de cette communauté, Riot Games parie notamment sur l’e-sport et organise de nombreux tournois à travers le monde. Ces évènements sont l’occasion d’étendre la visibilité de League of Legends, d’acquérir de nouveaux joueurs et d’exalter la communauté. En 2014, Coca-Cola était l’un des partenaires officiels du championnat mondial.
Coca-Cola partenaire des #Worlds en 2014
Pour vous permettre de découvrir l’univers de League of Legends et de l’e-sport, nous avons analysé les conversations en ligne évoquant League of Legends au cours de l’année 2014. Nos résultats se basent sur l’analyse de 2,7 millions de mentions en anglais et sans limite géographique. Nous nous sommes également intéressés à la présence des marques dans l’e-sport avec des cas concrets tel que Intel, Samsung et Coca-Cola.
Les points clés de l’étude :
– 70 millions de joueurs regardent l’e-sport dans le monde.
– Le volume de mentions de League Of Legends est équivalent à celui de la marque Redbull.
– League of Legends possède une communauté très active sur Twitter, notamment le soir.
– 51% des mentions sur League Of Legends proviennent des moins de 17 ans.
– Les principaux centres d’intérêt et de discussion des joueurs sont le streaming et l’e-sport.
– L’e-sport joue un rôle important pour le jeu League Of Legends avec plusieurs championnats organisés tout au long de l’année sur le modèle des ligues américaines de football.
– Le championnat du monde, chaque fin d’année, génère un très grand intérêt pour la communauté (39% des mentions des tournois).
– Les marques ont déjà investit l’e-sport en participant de 3 façons : sponsoring d’équipe (Cas Samsung), organisation d’évènement e-sport (Cas Intel), placement produit et packaging (Cas Coca-cola).
Téléchargez notre étude sur l’e-sport et les marques