Combien ça coûte d’identifier une tendance ou un signal faible ?

Combien ça coûte d’identifier une tendance ou un signal faible ?

Identifier une tendance ou un signal faible peut offrir un avantage concurrentiel crucial. Mais combien cela coûte-t-il vraiment ? Décomposons les usages stratégiques des outils de digital intelligence et les éléments de coûts liés à l’identification des tendances à partir de données digitales publiques.

Les bénéfices pour une entreprise d’identifier les signaux faibles, ces alertes précoces sur ce qui arrive

Un signal faible est un indice précurseur, souvent subtil et discret, qui indique une évolution ou une tendance potentielle avant qu’elle ne devienne largement perceptible ou dominante. Ces signaux peuvent apparaître dans des discussions en ligne, des requêtes sur les moteurs de recherche, ou des comportements émergents dans un marché ou une communauté. Contrairement à des signaux forts ou tendances fortes, les signaux faibles nécessitent une attention particulière et une capacité d’analyse fine pour être détectés et exploités.
Signaux faibles tendance Bryan Coffman et Igor Ansoff
Les signaux faibles offrent de nombreux avantages stratégiques aux entreprises, notamment :

  1. Anticipation des tendances : En identifiant un signal faible, une entreprise peut anticiper des changements de comportement ou de marché avant ses concurrents. Par exemple, repérer un intérêt croissant pour une technologie ou un mode de consommation émergent.
  2. Innovation proactive : Ces indices permettent de concevoir des produits, services ou stratégies innovantes qui répondent à des besoins encore peu exprimés. Par exemple, une entreprise de mode pourrait détecter un retour progressif à des matériaux artisanaux ou durables.
  3. Réduction des risques : En anticipant des perturbations potentielles (économiques, sociales ou technologiques), les entreprises peuvent s’adapter à temps et réduire leur exposition aux risques.
  4. Avantage concurrentiel : Être le premier à répondre à une tendance latente peut positionner l’entreprise comme un leader d’opinion ou d’innovation, renforçant ainsi sa notoriété et sa pertinence sur le marché.
  5. Meilleure compréhension des clients : Les signaux faibles offrent des informations clés sur les aspirations et préoccupations émergentes des consommateurs, permettant une approche plus empathique et ciblée.

Pour capturer les signaux faibles qui préfigurent une tendance, nous utilisons des éléments que nous retrouvons en ligne : les contenus et discussions publiques en ligne (via des outils de social listening), les requêtes anonymisées sur les moteurs de recherche (via des outils de search listening) et les comportements des audience (via des outils d’audience intelligence). Chacun d’eux implique différents investissements.

L’analyse des données digitales : pour passer du brut au stratégique

Au cœur de notre expertise, l’analyse des données digitales consiste à transformer une masse d’informations brutes en insights actionnables et en stratégies concrètes. Ce travail repose sur une méthodologie rigoureuse et des compétences humaines spécifiques.

Recouper, contextualiser, valoriser

  • Recouper les sources de données : L’analyse des données digitales s’appuie sur une multiplicité de sources pour garantir une vision complète et cohérente.
  • Contextualiser les signaux faibles : Chaque signal est interprété dans un cadre précis (secteur, marché, culture) pour éviter les biais et les erreurs d’analyse.
  • Valoriser les signaux faibles : Identifier les signaux pertinents, en comprendre la portée et les transformer en tendances exploitables nécessitent une expertise humaine approfondie.

Une équipe multidisciplinaire au service de l’analyse

Ce travail d’analyse mobilise une équipe composée de différents profils :

  • Insight analyst : En charge du traitement initial des données, leur tri et leur organisation.
  • Insight manager : Responsable d’une approche experte, il affine les résultats et s’assure de leur pertinence.
  • Marketing & Communications strategist : Traduit ces données en recommandations stratégiques exploitables par l’entreprise.

L’échange constant entre ces profils permet de valider la valeur des signaux identifiés, d’évaluer leur pertinence stratégique et de fournir des éclairages opérationnels clairs.

Les coûts associés

Cette démarche demande un investissement de temps et de compétences humaines. Les coûts varient selon la complexité du projet, allant de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour des analyses complètes et stratégiques. Pour vous donner un ordre de grandeur, si l’on décide de chercher une tendance qui soit autour d’une marque sur un marché (pays) en particulier, sur un secteur bien défini, le budget peut aller de 20 000 € à 90 000 € selon la complexité.

L’accès aux données : une condition incontournable

Pour rendre possible l’analyse, l’accès aux données digitales est essentiel. Trois sources principales sont indispensables pour une compréhension globale :

  1. Les conversations des internautes (Social Listening) : Permet de capter les avis, émotions et préoccupations exprimés sur les réseaux sociaux.
  2. Les requêtes sur les moteurs de recherche (Search Listening) : Révèlent les intentions explicites des consommateurs à travers leurs recherches.
  3. La structuration des communautés (Audience Insights) : Fournit une compréhension détaillée des comportements, des préférences des audiences, et comprendre les intérêts qui les réunit.

Ces sources nécessitent l’utilisation d’outils technologiques performants, dont les coûts varient en fonction de la profondeur et de la précision des analyses souhaitées.

L’oeil sur les conversations

Monitorer les contenus et discussions en ligne est un moyen puissant d’identifier les signaux faibles à l’origine des tendances émergentes. Le social listening permet d’analyser ce qui est partagé publiquement sur les réseaux sociaux, les forums, les blogs sur lesquels consommateurs comme citoyens expriment spontanément leurs opinions, leurs préoccupations et leurs attentes.

  • Utilité : En analysant ces contenus, les organisations peuvent identifier des problèmes récurrents, des évolutions dans les préférences et des mouvements d’opinion en temps réel. Par exemple, la tendance « no-makeup » a été détectée grâce à une analyse de ce qu’il se passe sur Instagram et X.
  • Outils utilisés : Brandwatch, Talkwalker ou Radarly, avec des licences annuelles entre 5 000 € et 1 000 000 € variant selon le volume de données, le nombre de langues et les zones géographiques, les plateformes monitorées, le nombre d’utilisateurs… Alors pour suivre les tendances toute l’année, comptez entre 60 000 € et 150 000 €.

Comprendre les intentions des internautes

Le search listening aide à analyser les requêtes formulées sur les moteurs de recherche, ce qui offre un aperçu précieux sur les intentions et besoins explicites des consommateurs.

  • Utilité : En examinant les questions que les internautes posent à Google, mais aussi de plus en plus  il devient possible de déceler des préoccupations croissantes ou des sujets d’intérêt. Par exemple, l’explosion des recherches autour du « zéro déchet » a incité des enseignes à proposer des produits plus durables.
  • Outils utilisés : Google Trends, Trajaan, Semrush ou AnswerThePublic, avec des coûts allant de gratuits à des licences annuelles entre 2 000 € et 100 000 € pour les versions avancées.

Décrypter les comportements des audiences

Les audience insights fournissent des données complètes sur les segments d’audiences en ligne, leurs passions / centres d’intérêts d’un public cible. Ces informations sont cruciales pour mieux segmenter et personnaliser les stratégies marketing.

  • Utilité : Ces outils permettent d’identifier des opportunités stratégiques. Par exemple, une marque de mode a découvert que ses clients étaient particulièrement sensibles à l’éco-responsabilité, ce qui a orienté ses campagnes.
  • Outils utilisés : Facebook Audience Insights, SoPrism, Audiense ou Affinio, avec des coûts annuels entre 5 000 € et 100 000 € selon les options choisies.

Investir dans l’identification des tendances est-il rentable ? Absolument.

Absolument, si l’on considère le retour sur investissement potentiel. Les avantages vont bien au-delà d’un simple gain financier, impactant plusieurs aspects clés de la stratégie d’une organisation.

  • Anticipation et leadership : Identifier une tendance avant ses concurrents permet de prendre des décisions stratégiques qui positionnent l’entreprise en tant que leader sur le marché. Par exemple, en investissant tôt dans des technologies comme l’intelligence artificielle, certaines entreprises ont pris une longueur d’avance durable.
  • Innovation ciblée : Détecter les tendances permet de développer des produits et services innovants, adaptés aux besoins émergents. Cela réduit les risques d’échec commercial et maximise les chances de succès.
  • Optimisation des ressources : En s’appuyant sur des tendances identifiées, les entreprises peuvent concentrer leurs efforts marketing et R&D sur des initiatives à fort potentiel, évitant de disperser leurs ressources sur des projets non pertinents.
  • Renforcement de la fidélité : Répondre aux attentes évolutives des consommateurs grâce à une compréhension fine des tendances contribue à renforcer la satisfaction et la fidélité client.

Identifier une tendance n’est pas seulement une question de coûts, mais d’investissements stratégiques. Avec une expertise solide et de bons outils, cet effort peut transformer des intuitions en opportunités concrètes pour les organisations. Les coûts varient, mais les avantages sont inestimables pour ceux qui savent capitaliser sur les signaux du marché.

Vous souhaitez en savoir plus sur combien coûte la digital intelligence pour vous aider à identifier des tendances et signaux faibles ? Contactez nous !

Social Data à l’ere des chambres d’écho : Perspective d’une analyste

Social Data à l’ere des chambres d’écho : Perspective d’une analyste

En 2024, l’influence des médias sociaux sur nos comportements ne fait aucun doute. Près de 64% de la population mondiale est active en ligne, évoluant dans un paysage numérique toujours en transformation. L’Insights Analyst joue un rôle crucial : il doit naviguer dans un océan de données issues des réseaux sociaux pour en extraire des informations pertinentes et exploitables, des insights précieux.

Mais attention : depuis le contenu que nous voyons, jusqu’aux commentaires qui apparaissent, les algorithmes qui façonnent nos expériences sur ces plateformes rendent essentiel de regarder au-delà de ce qui est présenté au premier coup d’Å“il.

 

Le défi des chambres d’écho et des perceptions biaisées

Imaginez-vous dans une salle aux miroirs, où chaque reflet renforce votre propre image. C’est ainsi que fonctionnent les chambres d’écho en ligne. Elles créent un environnement où nos opinions sont constamment amplifiées, donnant naissance à un phénomène psychologique trompeur : l’illusion que nos points de vue sont plus répandus qu’ils ne le sont réellement. Le résultat ? Une « illusion de la majorité » qui peut fausser notre compréhension de la réalité en ligne.

Pour comprendre véritablement le sentiment public, et comprendre les comportements des internautes, il est essentiel de comprendre ce biais des chambres d’écho qui influence l’émergence des tendances. Finalement les internautes analysés évoluent au sein de bulles déjà biaisées. Les analystes ne doivent pas se laisser emporter par ce même biais.

La quête d’une image fidèle des opinions en ligne

Les deux biais cognitifs majeurs sont: « l’illusion de la majorité » et « l’effet de faux consensus ».

L’illusion de la majorité est un phénomène psychologique qui pousse les individus à croire que leurs opinions sont plus partagées qu’elles ne le sont en réalité. Cet effet est renforcé par l’exposition quasi exclusive à des contenus similaires aux nôtres, créant ce que l’on appelle des chambres d’écho. L' »illusion de la majorité » peut fausser notre compréhension, les voix les plus fortes et les plus visibles donnant souvent l’impression d’être majoritaires alors qu’elles ne le sont pas réellement.

Au-delà des contenus que nous voyons dans nos feeds, les algorithmes des plateformes peuvent aussi cibler quels commentaires sont vus au sujet de ce contenu. C’est ce que l’on appelle « l’effet de faux consensus » : il nous conforte dans l’idée que nos opinions sont non seulement valides, mais aussi largement partagées, alors qu’elles sont souvent marginales. Notre dépendance aux réseaux sociaux crée une réalité filtrée par les algorithmes.

Cela peut ainsi donner l’impression aux internautes que certaines opinions ou tendances sont plus répandues qu’elles ne le sont réellement. Parfois un décideur marketing/communication qui n’emploie pas d’outils de social listening peut se retrouver piégé par ces biais.

Face à cette réalité « filtrée » comment obtenir une vision objective des opinions et des tendances en ligne ?

Pour mieux appréhender la perception réelle d’un sujet, qu’il s’agisse d’une campagne, d’un produit ou d’une opinion, il est essentiel de reconnaître que notre vision personnelle du sujet ne constitue pas une image complète ou précise de la globalité du sujet. L’illusion de la majorité peut faire passer n’importe quelle opinion pour une tendance dominante, mais cela ne signifie pas qu’elle reflète l’opinion majoritaire.

En tant que dirigeant d’organisation, ou professionnel des insights, du marketing, de la communication… il est crucial de prendre en compte ce biais, pour

  • remettre en question les récits rencontrés en ligne et rechercher activement des perspectives diverses
  • éviter de considérer chaque tendance sur les réseaux sociaux comme un phénomène culturel global touchant tout le monde.

Les tendances peuvent être utiles pour concevoir des produits ou des campagnes de pub, mais pour les exploiter efficacement, il est nécessaire d’identifier les communautés en ligne spécifiques d’où elles émergent.

Certaines personnes choisissent de garder le silence en ligne sur des sujets controversés, alors que d’autres expriment leur opinion sur des thèmes plus ou moins sensibles. S’appuyer sur un faux consensus est un risque pour les marques. Cela peut rapidement passer d’un simple malentendu à une véritable crise de réputation.

Les dirigeants d’organisations et les professionnels du marketing ne devraient pas supposer que ce qu’ils observent reflète les perceptions de l’ensemble de leur public cible au risque de créer des campagnes qui manquent leur objectif. Pour créer lien authentique avec la cible d’une marque, il est crucial d’aller au-delà des apparences en menant des études approfondies sur les différentes communautés.

Dépasser les chambres d’écho : une méthode holistique 

Pour relever ces défis, j’utilise une méthode en trois volets conçue pour capturer l’essence véritable des discussions en ligne. Il est essentiel de dépasser les chambres d’écho et de combiner différentes sources d’analyse. Voici une méthode structurée en trois volets qui permet de mieux comprendre l’ensemble des conversations et des perceptions :

 

01. Analyse des conversations en ligne :

  • Suivre les tendances dans le temps : identifier ce qui a fonctionné ou non, et pourquoi.
  • Examiner les indicateurs clés : analyser non seulement la portée, l’engagement et le volume de publications, mais aussi le ton, le contenu et les émotions derrière chaque échange.
  • Explorer les données démographiques des auteurs : elles fournissent des informations précieuses sur les communautés liées à des thèmes spécifiques, même si cela ne présente qu’une partie d’un ensemble plus large.

02. Comprendre l’audience et les communautés en son sein :

  • Segmenter pour personnaliser : Utiliser les données comportementales pour adapter vos messages et offres, en créant un lien plus profond avec chaque communauté ou groupe.
  • Identifier les opportunités : En explorant des segments sous-représentés, on peut non seulement étendre la portée mais aussi innover en fonction des attentes spécifiques de ces publics.
  • Renforcer la fidélité : Une approche granulaire et ciblée vous permettra d’améliorer la pertinence de vos contenus et de bâtir une communauté fidèle autour de votre marque.

03. Exploiter les modèles de recherche :

  • Anticiper les besoins non exprimés : Analyser les comportements de recherche (sur les moteurs de recherche) pour détecter les lacunes dans votre offre ou les questions non résolues.
  • Comprendre les « audiences silencieuses » : Ces consommateurs qui interagissent peu ou pas avec la marque, mais qui recherchent de l’information sur les moteurs, peuvent fournir des informations essentielles sur leurs préoccupations et leurs attentes.
  • Etre proactif : Exploiter ces insights permet d’anticiper les tendances émergentes et de prendre des décisions stratégiques avant vos concurrents.

Nous sommes convaincus que c’est en combinant ces 3 approches de manière holistique que l’on peut obtenir la vision la plus complète

L’équilibre est la clé. En combinant une vue d’ensemble des internautes avec une analyse fine des personnalités en ligne – y compris les discussions, les communautés, et les recherches – tout en tenant compte du contexte du monde réel, nous pouvons obtenir une image plus précise de la réalité des consommateurs et des parties prenantes.

Cette approche holistique permet d’aller au-delà du bruit généré par les groupes les plus visibles en ligne. Elle offre aux marques la possibilité de se connecter avec les audiences silencieuses, dont les voix sont souvent noyées dans le tumulte des médias sociaux.

En fin de compte, c’est cette compréhension nuancée et contextualisée qui permet aux marques de développer des stratégies qui résonnent véritablement avec leur public, tout en naviguant habilement dans les eaux parfois troubles des médias sociaux.

 

Si votre marque souhaite une vue équilibrée et complète des sujets d’intérêt affectant son organisation, et qui reflète mieux la complexité et la diversité de l’expérience de ses communautés en ligne, vous pouvez nous contacter. Nous proposons un accompagnement de vos équipes d’experts en appliquant notre approche holistique.

Mieux comprendre vos audiences avec le search

Mieux comprendre vos audiences avec le search

Vous êtes-vous déjà questionné sur les traces que nous laissons sur le net ? Quand nous ne nous exprimons pas que faisons nous ? Prenez-vous en exemple. Faites vous partie de l’audience passive, qui ne laisse pas de commentaire, ne publie pas et engage rarement ? Est-ce que cela veut dire pour autant que vous êtes absent d’internet. Certainement pas ! Vous faites partie de l’audience silencieuse. Pour autant, vous avez une présence et une empreinte. Après tout, même les plus vocaux des internautes ont aussi une empreinte silencieuse et cette dernière s’avère riche et stratégique pour les marques. Cet article va dévoiler comment mieux comprendre vos audiences avec le search, qui représente une part non négligeable de l’empreinte silencieuse des internautes.

Oubliez l’exhaustivité à tout prix…

Depuis l’arrivée des réseaux sociaux la conception des études de marché a fortement évolué. À tel point, que la data sociale et particulièrement celle des réseaux sociaux, est devenue indispensable pour mettre en place les stratégies marketing, de communication et parfois même de développement produit.

C’est ainsi que les marques se sont avant tout concentrées sur ce que les gens disent. En effet, le Graal sacré du social listening est souvent l’exhaustivité des conversations. Il faudrait donc tout capter, le moindre commentaire, article ou post. L’exhaustivité de la captation n’a en fait jamais été possible pour des raisons techniques. Toutefois, il y a 10 ans, alors que nous étions au début du social listening, nous étions plus proches des désirs d’exhaustivité que nous le sommes aujourd’hui. Les « vieux millennials » se souviendront de l’époque où le paysage digital était relativement simple et restreint : Twitter, Facebook et le petit nouveau de l’époque Instagram. Et pendant plusieurs années, nous pouvions capter relativement librement. Puis sont arrivées la RGPD et les restrictions imposées par les plateformes limitant l’accès à la donnée. S’ajoute à cela, une évolution ultra rapide des plateformes (certaines sont de moins en moins stables) et le développement des formats vidéo et éphémères (stories, shorts, reels, etc.) La captation de la donnée devient donc plus complexe, restreinte et coûteuse. Les marques voient ainsi le rêve d’exhaustivité s’éloigner inlassablement.

L’ancien paysage digital, stable et avec un accès peu restreint à la data nous a fait oublier que tout le monde ne s’exprime pas en ligne et surtout que personne ne fait que s’exprimer.

… Et pensez plutôt pertinence.

Si nous tâchons d’aller au-delà des conversations, nous trouvons les empreintes silencieuses. Ces empreintes sont laissées par tous, elles peuvent être analysées pour délivrer de précieux insights. La connaissance et les insights n’ont jamais été dépendants d’une exhaustivité pleine et entière. Pour avoir des informations stratégiques, il s’agit bien de récolter le type d’information pertinent à votre enjeu, vos stakeholders, votre catégorie. Certains signaux faibles, par exemple, ont prouvé leur importance ô combien stratégique.

Chez Digital Insighters, nous sommes convaincus par notre approche holistique des insights que nous appliquons pour nos clients depuis plusieurs années. Nous croisons des typologies variées de données de façon à avoir une vue plus détaillée et une meilleure compréhension des audiences, des opinions et des comportements que nous analysons en ligne.

Apprendre à repérer et lire l’empreinte digitale de vos audiences. Que faut-il regarder?

Nous regardons notamment les vues, l’engagement, les comportements et les recherches.

En effet, ce n’est pas parce que vous ne parlez pas, que vous ne voyez pas, « likez », suivez, lisez ou ne cherchez pas de contenu. En outre, notez que si l’on regarde l’ensemble des marques, toutes industries confondues, nous observons que le volume des conversations diminue en faveur du volume d’engagement. Les internautes sont peut-être plus silencieux mais n’en sont pas moins actifs ou engagés avec le contenu qu’ils apprécient.

C’est pourquoi il y a des choses à apprendre sur :

  • Le fait qu’un sujet ne génère peut-être pas beaucoup de volume mais peut fortement engager.
  • Le type de post/image ou vidéo qui génère de l’engagement.
  • Le fait qu’une audience a certains intérêts (qui suivent-ils, quelles chaînes regardent-ils, quels radio/podcasts écoutent-ils ? )
  • Ce qu’ils révèlent dans leurs bios.
  • Le fait qu’il y ait un grand nombre de threads sur un sujet sur Reddit et le nombre de visites que le thread génère.
  • Le fait qu’un sujet soit particulièrement recherché dans Google ou Bing.

Il y a une science et une technique pour lire, croiser et interpréter ces données. Digital Insighters a développé sa propre méthodologie pour étudier l’empreinte silencieuse des consommateurs et la croiser avec les conversations.

La puissance des données search, Top 11 des typologies d’insights

La donnée search nous apporte un autre point de vue sur le consommateur. Une fois recroisée avec les conversations, elle permet d’enrichir notre analyse et de mieux comprendre les audiences. Ainsi nous pouvons répondre de manière plus précise aux questions et problématiques des clients.

Notre top 11 des insights récoltés grâce à la search :

  1. Les retours en temps réel sur ce que les consommateurs recherchent activement. Cette information nous permet d’obtenir une vue dynamique des intérêts de l’audience.
  2. Les difficultés rencontrées par les consommateurs dans le cadre d’un service, d’un loisir ou encore d’un produit. Inquiétudes, incertitudes ou peurs au sujet d’un produit, d’une posologie, etc.
  3. Révéler le différentiel de connaissance entre les informations et contenus existants et ce que retiennent vos consommateurs. En analysant cette brèche, nous mettons en lumière les réponses et solutions recherchées par l’audience qui ne sont pas ou pas assez exploitées par la marque.
  4. Inspirations pour la recherche et le développement produit et/ou les services. Mise en avant des souhaits et attentes des clients permettant de faire évoluer l’offre.
  5. Capter les signaux d’intention en analysant les produits recherchés indiquant un plus fort potentiel de désir d’achat.
  6. Points d’entrée principaux lors de la recherche d’un produit (boutiques, revendeurs (en ligne ou physique), villes, prix, etc.)
  7. Conseils et recommandations sur la stratégie de contenu owned.
  8. Conseils et recommandations sur la stratégie de contenu Paid + stratégie de ciblage.
  9. Conseils et recommandations sur la stratégie de SEO. En identifiant les pics de volume autour de certains mots-clés, comparaison avec la concurrence et la compréhension des comportements utilisateurs.
  10. Conseils et recommandations sur l’amélioration des méthodes de suivi de vos campagnes. En regardant sur la période de la campagne si les recherches de produits augmentent.
  11. Analyse prédictive et anticipation des futures tendances, comportements ou dynamiques des marchés en se basant sur les schémas récurrents de recherches.

La conviction de Digital Insighters.

L’observation et l’analyse des empreintes silencieuses font partie intégrante de notre approche holistique des insights. Avec certains de nos clients nous allons encore plus loin en croisant leurs données internes telles que les analyses de terrains ou encore les données de trafic, de vente, etc.

Notre conviction est que les conversations ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Depuis 10 ans et grâce à l’évolution des technologies à notre disposition, nous avons accès à des données invisibles auparavant. C’est pourquoi nous sommes convaincus qu’il ne faut plus compartimenter notre vision de la data digitale. Ne plus construire nos rapports autour des datasets mais organiser notre pensée, l’histoire de nos rendus autour de vos questions et problématiques en tant que marque.

Naturellement, le brief est toujours le point de départ, mais il n’impacte pas nécessairement la structure de l’étude. Cette dernière est très souvent pensée sur la base des typologies de données.

Notre approche nous permet de vous raconter l’histoire de vos consommateurs et non l’histoire de la connexion des sets de données. Et cette histoire ne peut être complète que si nous prenons en compte l’empreinte silencieuse de vos consommateurs.

En conclusion, nous ferons référence à JRR Tolkien : « Tout ce qui est or ne brille pas, Tous ceux qui errent ne sont pas perdus » que nous pouvons adapter en « Tous ceux qui parlent ne reflètent pas tout, Tous ceux qui se taisent ne sont pas absents« .