Etude : l’E-sport, les Marques et League Of Legends

Etude : l’E-sport, les Marques et League Of Legends

Avec plus de 67 millions de joueurs mensuels League of Legends est l’un des jeux vidéo PC le plus joué au monde, c’est aussi l’un des plus rentables. Ce jeu jouable en ligne gratuitement est édité par Riot Games. Il s’agit de l’unique titre à leur actif.

League of Legends est également l’un des piliers de l’esport, une discipline sportive consacrée à la pratique des jeux vidéo à haut niveau. Depuis quelques années déjà, des joueurs professionnels s’affrontent dans les plus grandes salles de spectacle et les plus grands stades du monde. En 2013, la finale du grand tournoi international de League of Legends s’est déroulée au Los Angeles Staples Center, un stade qui accueille habituellement les matchs de la NBA.

Téléchargez notre étude sur l’e-sport et les marques

Pour comprendre cette dynamique, il faut savoir que League of Legends est tout autant joué que regardé. Chaque jour, des joueurs professionnels ou amateurs s’affrontent en ligne dans le cadre de tournoi ou partie commentée en live sur Twitch TV suivi par des milliers de personnes. Naturellement, le phénomène attire de plus en plus de marques. Par exemple en 2013, American Express s’est associé à League of Legends en offrant à leurs nouveaux clients des Riots points, la monnaie virtuelle de League of Legends qui permet d’acheter des skins, des runes ou encore des champions.

 

Partenariat Riot/American express

American express en partenariat avec Riot Games

 

C’est grâce à l’achat de ces objets virtuels – contrairement à Clash of Clan ou Candy crush n’impacte pas directement le déroulement des parties – que RIOT génère des revenues. Selon une étude de SUPER DATA, League of Legends génère aujourd’hui un revenu moyen par utilisateur proche de 1,32$, un ARPU faible comparé à des jeux tels que World of Tank ou Team Fortress 2. La rentabilité du modèle économique de League of Legends repose donc entièrement sur la taille de sa base de joueurs.

Pour assurer la croissance de cette communauté, Riot Games parie notamment sur l’e-sport et organise de nombreux tournois à travers le monde. Ces évènements sont l’occasion d’étendre la visibilité de League of Legends, d’acquérir de nouveaux joueurs et d’exalter la communauté. En 2014, Coca-Cola était l’un des partenaires officiels du championnat mondial.

Teemo with Coke

Coca-Cola partenaire des #Worlds en 2014

 

Pour vous permettre de découvrir l’univers de League of Legends et de l’e-sport, nous avons analysé les conversations en ligne évoquant League of Legends au cours de l’année 2014. Nos résultats se basent sur l’analyse de 2,7 millions de mentions en anglais et sans limite géographique.  Nous nous sommes également intéressés à la présence des marques dans l’e-sport avec des cas concrets tel que Intel, Samsung et Coca-Cola.

 

Les points clés de l’étude :

– 70 millions de joueurs regardent l’e-sport dans le monde.

– Le volume de mentions de League Of Legends est équivalent à celui de la marque Redbull.

– League of Legends possède une communauté très active sur Twitter, notamment le soir.

– 51% des mentions sur League Of Legends proviennent des moins de 17 ans.

– Les principaux centres d’intérêt et de discussion des joueurs sont le streaming et l’e-sport.

– L’e-sport joue un rôle important pour le jeu League Of Legends avec plusieurs championnats organisés tout au long de l’année sur le modèle des ligues américaines de football.

– Le championnat du monde, chaque fin d’année, génère un très grand intérêt pour la communauté (39% des mentions des tournois).

– Les marques ont déjà investit l’e-sport en participant de 3 façons : sponsoring d’équipe (Cas Samsung), organisation d’évènement e-sport (Cas Intel), placement produit et packaging (Cas Coca-cola).

 

Téléchargez notre étude sur l’e-sport et les marques

Etude Instagram : les marques s’installent.

Etude Instagram : les marques s’installent.

Simply Measured a récemment proposé une étude sur l’usage d’Instagram par les 100 premières marques du classement Interbrand (Best Global Brands). Pour mémoire, ce classement regroupe des géants du high-tech tels qu’Apple, Google, Microsoft, mais aussi de l’industrie automobile comme BMW, Mercedes ou encore d’autres secteurs avec la présence d’Ikea, Pampers, Colgate, Nescafe…

L’étude reflète sans surprise la vitalité du réseau social lancé en 2010. Acheté par Facebook en 2012, Instagram possédait alors plus de 100 millions d’utilisateurs. Aujourd’hui, la plateforme compte 300 millions d’utilisateurs actifs mensuels et chaque jour plus de 2.5 milliards de likes et 70 millions de photos mises en ligne. Des statistiques qui attirent prêt de 90% des marques du classement Interbrand. L’étude porte sur plus de 6 000 posts, 129 447 565 likes et 1 414 536 commentaires récoltés au cours du quatrième trimestre 2014 parmi les comptes des marques étudiées.

Instagramstudy

Présence et activité des marques sur Instagram

Des marques toujours plus présentes et actives.

A la fin du 3ème trimestre 2012, 13 des 100 « Best Global Brands » possédait plus de 100 000 followers, elles sont aujourd’hui 42. Ces marques sont également de plus en plus actives. Les ¾ d’entre elles publient au moins une photo par semaine. Ces marques ont donc pleinement adopté Instagram. Cette situation conduit à un cercle de croissance vertueux. Plus les marques sont actives sur le réseau plus elles génèrent de l’engagement. Les utilisateurs deviennent alors de plus en plus à l’aise et familier avec les contenus proposés par ces dernières.

Un réseau social éphémère ?

Malgré un nom qui évoque l’instantanéité, l’étude montre qu’Instagram est un réseau social aux contenus qui s’inscrivent aussi dans la durée. Une occasion pour la plateforme de se distinguer de ces concurrents, Twitter et Snapchat en tête. Les publications les plus performantes sur Instagram ont généralement une durée de vie élevée. Ainsi, les posts proposés par les marques du classement Interbrand récoltent en moyenne 225 commentaires dont 50 % sont posté dans les 10 premières heures. Les postes les plus performants, quant à eux, atteignent 50% de la totalité de leurs commentaires dans les 19 heures qui suivent leurs publications. En naviguant à travers les différents comptes, les utilisateurs sont amenés à remonter le fil des publications et donc d’interagir avec l’historique des publications. Ces données permettent de comprendre comment se construit la valeur des contenus délivrés sur Instagram. Il est important d’envisager des stratégies de contenus n’étant pas uniquement basé sur l’instantanéité pour exister sur la plateforme.

Mettez en valeur l’identité visuelle de votre marque.

L’étude s’intéresse également à la variété des secteurs présents sur le réseau. Si les marques issues de l’industrie des médias sont les plus actives, elles ne génèrent pas plus d’engagement par publications que les marques des autres secteurs. Le rapport de Simply Measured nous apprend également que 100% des « Best Brands » issues de l’industrie automobile possède un compte sur Instagram. Ce pourcentage est aussi élevé pour les marques issues du luxe, de la restauration, du prêt-à-porter, de l’énergie… L’étude démontre que, quel que soit votre secteur ou la perception que vous ayez de votre marque, il ne faut pas hésiter à être présent sur Instagram. En effet, le réseau est suffisamment vaste et actif pour accueillir toutes les marques même si ces dernières n’ont pas de représentation visuelle évidente. Alors que l’image prend de plus en plus de place sur la toile, être présent sur Instagram permet notamment aux marques de travailler leurs représentations.

Compte Instagram de Siemens

Compte de Siemens

Compte Instagram John Deere

Compte de John Deere

 

Compte Instagram de Fedex

Compte de FedEx

Enfin en guise de conclusion, l’étude livre une To-do list pour ceux et celles qui souhaiteraient être présents sur le réseau :

1 – Publié au minimum une fois par semaine.
2 – Trouver son rythme de publication grâce à la pratique et l’expérience.
3 – Ne pas se priver d’une présence sur Instagram car sa marque n’a pas d’identité visuelle évidente.
4 – Attacher plus d’attention à la qualité du texte accompagnant chaque photo que leur longueur.
5 – Utilisé les « @ » le plus possible.
6 – Utilisé les hashtags pour faciliter la découverte de votre compte.
7 – N’hésitez pas à expérimenter la géolocalisation qui est encore sous exploité.

 

L’étude est accessible sur le blog de Simply Measured.

Stratégies de contenus : retour sur la conférence #SCMW2014

Stratégies de contenus : retour sur la conférence #SCMW2014

Aujourd’hui, chacun et chacune d’entre nous a accès à une multitude de contenus, provenant de différents supports : journaux papiers, radio, télévision, internet… Ces contenus nous parviennent en flux continu et en temps réel. Dès lors, nous sommes submergés d’informations, parfois difficile à trier. C’est ce qu’on appelle l’infobésité, ou la surcharge informationnelle. Cette problématique touche les entreprises qui peinent à se démarquer pour attirer l’attention du public. Elles mettent dès lors en place des stratégies de contenus pour interpeller, surprendre, toucher leur public…

Dans ce cadre, Scoop.it a organisé la conférence « Stratégies de contenus marketing web » afin de pouvoir échanger sur les problématiques relatifs à ce sujet. La conférence s’articulait autour de 6 présentations, avec des sujets très variés mais complémentaires. Petit tour d’horizon.

Growth Hacking : évolution ou révolution marketing ?

Par Oussama Ammar, co-fondateur de The Family.

Le Growth Hacker est le nouveau métier à la mode. Mais qu’est ce que le growth hacking ? C’est une technique, développée dans les startups technologiques, visant à accroître significativement la croissance des utilisateurs d’un produit / service. Cette technique repose sur la faculté à trouver une approche intelligente ou non traditionnelle pour atteindre l’objectif.

Découvrez sa présentation sur slideshare.

Knowledge sharing

Par Marc Rougier, co-fondateur de Scoop.it.

Petit retour sur les fondamentaux du content marketing et du partage de connaissances, avant et après l’avènement du web, avec notamment deux exemples : Intuiti et Cisco.

Pour en savoir plus, découvrez sa présentation sur slideshare.

Les Data analytics au service du content marketing

Par Audrey Fleury, co-fondateur de Digital Insighters

Comment les data analytics peuvent contribuer aux stratégies de contenus ? C’est la question à laquelle nous avons répondu, à découvrir ici :

Le storytelling dans tous ces états

Par Célina Barahona, co-fondatrice de So/cult.

Si vous voulez tout savoir sur le storytelling, c’est LA présentation à lire !

Pour en savoir plus, découvrez sa présentation sur slideshare.

Stratégies de contenus Web : état des lieux et 10 facteurs clé de succès

Par Yann Gourvenec, CEO Visionary Marketing.

Après un petit état des lieux, Yann vous présente 10 facteurs clé pour une stratégie de contenus réussie : ne pas peaufiner, éviter les contenus en silos, faire participer les experts…

Découvrez sa présentation sur slideshare.

Brand Culture

Par Nicolas Bordas, TBWA.

Nicolas nous explique en quelques mots et avec des exemples bien choisis, la différence entre brand content, brand culture…

Découvrez sa présentation sur slideshare.

 

Un grand merci aux organisateurs ! On se retrouve pour le prochain numéro l’année prochaine 😉

 

HTC : l’e-réputation comme argument publicitaire

HTC : l’e-réputation comme argument publicitaire

Fin mars, HTC lance son nouveau « flagship phone » le HTC One (M8) avec un seul argument clé, le produit a une excellente e-réputation… « Go ahead, ask the Internet ».
Alors que la tendance est à l’amélioration du ratio Paid Media/Earned Media, intéressons nous à l’étape d’après, c’est à dire comment une marque peut capitaliser sur sa bonne réputation. Prenons l’exemple HTC…

Contexte: Un concurrent beaucoup plus riche

 
En 2013, le constructeur Taïwanais est contraint de miser son avenir sur le marché des smartphones avec le HTC One, un produit qui incorpore toutes les technologies dernier cris de la marque. Le smartphone est chaleureusement reçu et est même déclaré par divers journalistes high-tech comme « the best Android phone in the world » ou « the most beautiful Android phone ever made« .

Pendant ce temps là, chez la concurrence, les équipes marketing de Samsung sont prêtes. Paul Golden directeur marketing de Samsung USA (qui pilote avec brio la gamme « Galaxy » depuis 4 ans) lance le Galaxy S4 avec un budget de $401 millions rien que pour les USA et finit par vendre quatre fois plus de smartphones que HTC.

Du coup en 2014, HTC débauche le fameux Paul Golden et le charge de réussir le lancement du nouvel HTC One (M8). Il hérite d’un produit qui jouit d’une excellente e-réputation et de vagues d’enthousiasme de la part d’utilisateurs. Cette manne énorme de earned media n’est pas exploitée alors que pourtant elle leur génère déjà plein de publicité gratuite.
 

Stratégie d’investissement media: Un peu de Paid pour révéler la masse de Earned.

 
Le constat est simple, le produit bénéficie de nombreuses acclamations pour son design et ses caractéristiques. L’e-réputation du HTC One est excellente (sauf sur la qualité de son appareil photo) mais l’instant de décision d’achat est noyé par le tapage de Samsung. L’acte logique est donc d’accompagner les indécis vers les avis de leurs pairs qui ont déjà acheté un smartphone HTC et qui en sont très satisfaits. Et pour ce faire, pas besoin de filmer un micro-trottoir.

Gary Oldman invite le public a consulter Google et nos réseaux sociaux pour savoir ce qu’ils pensent du HTC One. Il y a matière, nous notons un saut dans les requêtes Google et environ 400 000 mentions « HTC One M8 » depuis le lancement produit.

Est-ce que les avis sont positifs? Parmi les 450 000 mentions depuis le 26 mars globalement oui, sauf sur la caméra. Et sur la première page de résultats Google, seul le premier lien est maîtrisé par la marque,  tous les autres pointent vers des avis de spécialistes ou consommateurs satisfaits.
 

En France qui suivra l’exemple?

 
Face à cette pépite de communication, on voit que les équipes marketing de HTC USA ont pleinement intégré l’e-réputation à leurs réflexes professionnels. La marque Taïwanaise, au pied du mur, a misé gros sur la satisfaction de ses clients et pour l’instant ça fait mouche auprès du marché américain.

Est-ce que votre marque a une bonne réputation? Seriez-vous prêt à parier une stratégie de lancement produit sur votre réputation?

Super Bowl: Twitter le nouveau terrain de la guerre d’attention

Super Bowl: Twitter le nouveau terrain de la guerre d’attention

Insolite : Le 3ème tweet le plus populaire du Super Bowl 2014…à 1 an.

Posté par un adolescent américain inconnu, le tweet génère plus de 40 000 retweets. Ce tweet a potentiellement touché 48 millions d’internautes américains et s’appuie sur l’enthousiasme de la communauté à relayer des informations potentiellement truquées (il suffit de prédire plusieurs résultats et garder uniquement le bon). C’est dans ce contexte que nous regardons comment les marques tirent leur épingle du jeu.

Avec 110 millions de téléspectateurs américains, le Super Bowl est chaque année une grande messe publicitaire où les marques se démènent pour percer à travers le bruit et capter quelques secondes de l’attention du téléspectateur. La stratégie a évoluée au cours des années, nous sommes passés de spots de 30 secondes diffusés pendant le match à une multiplication des supports d’expression sur une période d’une semaine entière débutant 3-4 jours avant le match et se prolongeant 3 jours après.

Depuis l’année dernière le combat publicitaire s’étend aussi sur Twitter. Suite au tweet d’Oreo, improvisé pendant une panne de courant (15 000 RT), les case studies sur le sujet ont circulé dans les directions marketing des grandes marques américaines.

Un solide mix TV-Youtube-Twitter

 

D’un point de vue purement quantitatif, c’est Budweiser qui gagne grâce à une publicité émotive avec  un chiot et un cheval. La stratégie est déroulée sur une semaine avec 4 étapes clés:

  1. Publication de la pub sur Youtube, 4 jours avant le Super Bowl
  2. Tweet de la publicité aux 46 000 followers
  3. Diffuser le spot TV pendant la fameuse mi-temps du match
  4. Animer les réactions avec le compte spécialement créé pour l’occasion @BudweiserPuppy

De par cette stratégie, le tweet Budwesier le plus populaire compte à lui seul 22 000 Retweets, ce qui en fait le tweet publicitaire gagnant de la soirée. Les quelques tweets de @BudweiserPuppy viennent ajouter 7000 RT à chaque fois.

Sortir de sa ligne éditoriale

 

Plusieurs articles l’ont déjà couvert, JC Penney est considéré comme un autre grand gagnant de la soirée. Les internautes et les marques se sont interrogés sur la sobriété du Community Manager ou un piratage du compte.

Le reveal : le Community Manager avait des moufles en préparation des Jeux Olympiques de Sotchi 2014. La marque est maintenant citée comme grande gagnante mais a finalement attirée moins d’attention que Budweiser et son discours est relativement éloigné de sa ligne éditoriale et des valeurs de JC Penney.

S’appuyer sur des célébrités

 

Les stars de Twitter, Niall de One Direction et Justin Bieber ont généré le plus d’engouement de la part de leurs jeunes communautés de fans. En une chanson de mi-temps du Super Bowl et un tweet, Niall Horan rassemble tout l’enthousiasme de ses followers, 75 000 RT et un reach de 115 M.

Dans un autre registre nous avons la soirée Leather&Laces. C’est un évènement VIP qui accueille plusieurs célébrités et des personnes prêtes à payer l’entrée $950 et la bouteille $4000. Le compte @leatherlaces est derrière la photo la plus retweetée (18 000 RT, Reach 114 M) du Super Bowl, une image floue de Justin Bieber faisant du skateboad.

Enfin, en bonus, Hilary Clinton s’est illustrée avec un tweet humoristique sur la chaîne Fox suivant une interview très à charge envers Obama juste avant le match. Elle attire 54 000 RT pour un reach de 48M.

Finalement, les leviers pour gagner la guerre de l’attention sur Twitter durant le Superbowl restent les mêmes que durant le reste de l’année. Un solide mix des réseaux sociaux diffusant un contenu adapté remporte l’engagement des internautes. Pour faire un « coup », autant jouer sur les célébrités ou des tweets très décalés. Les marques prennent alors le risque d’être associées à un événement déconnecté de leur plateforme de communication.