L’IA s’invite aux Jeux Olympiques Paris 2024 : Qu’est-ce que cela signifie pour les athlètes et les spectateurs ?

L’IA s’invite aux Jeux Olympiques Paris 2024 : Qu’est-ce que cela signifie pour les athlètes et les spectateurs ?

Même les Jeux Olympiques ne peuvent échapper à la promesse de l’IA. À quelques mois des Jeux de Paris 2024, le Comité International Olympique (CIO) vient de dévoiler sa stratégie autour de l’intégration de l’Intelligence Artificielle (IA) dans le sport. Le CIO a expliqué l’impact que l’IA peut avoir sur le sport et comment l’organisation a l’intention de diriger la mise en œuvre mondiale de l’IA dans le sport.

Le CIO a expliqué utiliser l'IA aux Jeux de Paris 2024 pour 4 objectifs

Le 19 avril dernier, le CIO a dévoilé sa stratégie IA pour tirer parti de cette technologie en constante évolution. Voici les 4 objectifs évoqués :

 

  • Trouver et sélectionner des athlètes talentueux
  • Aider les compétiteurs à élaborer des programmes d’entraînement personnalisés
  • Juger et arbitrer certains matchs
  • Créer des expériences individualisées pour les spectateurs

Comment cela fonctionnerait-il ?

Deux exemples ont été dévoilés lors de cette annonce.

Dans un exemple, l’IA a suivi un athlète lorsqu’il plongeait dans l’eau, fournissant des informations en temps réel sur le nombre de rotations qu’il a effectuées ainsi que sa hauteur maximale. Cette technologie pourrait aider les juges à donner des retours plus précis et impartiaux, et aider les athlètes à comprendre pourquoi ils ont reçu une note particulière.

Dans un autre exemple, un robot a été entraîné à jouer au ping-pong dans le style du double champion olympique Xu Xin. Il a ensuite utilisé le modèle pour jouer contre lui-même lors de matchs d’entraînement.

Le recours à l'IA lors des JO Paris 2024 a déjà généré des controverses

Des associations de défense des libertés individuelles craignent des abus concernant l’utilisation de caméras alimentées par l’IA pour détecter les menaces de sécurité (repérer les colis abandonnés ou les mouvements de foule) lors des Jeux Olympiques de Paris cet été.

Le champion de triathlon anglais Alistair Brownlee, même s’il est enthousiaste à l’idée de la promesse de l’IA, a déclaré qu’il était inquiet que certains emplois olympiques soient remplacés. « Utiliser l’IA pour aider à juger rendra les choses plus justes », a-t-il déclaré « mais comment s’assurer que l’IA vient en aide aux juges plutôt que de les remplacer ? ».

L'IA impacte toutes les industries, et soulève des préoccupations de façon récurrente

Les IA sont en train de transformer de manière profonde toutes les industries, y compris celle du sport. Leur capacité à traiter de grandes quantités de données, à identifier des schémas et à apprendre de manière autonome redéfinit les normes de productivité et d’innovation. Les IA ouvrent la voie à un avenir où l’innovation est omniprésente, offrant des opportunités de croissance et de transformation à toutes les industries.

Cependant, l’adoption généralisée des intelligences artificielles soulève également des préoccupations récurrentes quant à la protection de la vie privée et à la sécurité des données, ce qui peut influencer la confiance des consommateurs envers les marques utilisant ces technologies, et à l’éventuelle marginalisation des travailleurs dont les emplois sont automatisés.

Dans ce contexte, les préoccupations récurrentes des internautes et des associations défendant leurs droits doivent être intégrées dans la réflexion autour de l’intégration de toute IA à un business. D’autre part, une veille et un monitoring attentifs sont essentiels pour accompagner les nouvelles annonces faites par les marques ou les entreprises afin de pouvoir réagir de façon proportionnée et au bon moment.

La  hype autour de l’intelligence artificielle a-t-elle atteint son pic ?

La hype autour de l’intelligence artificielle a-t-elle atteint son pic ?

Depuis plusieurs mois, nous avons tous testé les plateformes d’IA après leur mise en service, et le soufflet commence à retomber d’après les premiers indicateurs. La hype est-elle passée ?

Le nombre de visites sur l’application ChatGPT a diminué le mois dernier.

Les « generative AI » semblent être de plus en plus performantes et utilisées à en voir le traitement qu’elles reçoivent dans la presse et les réseaux sociaux. Mais est-ce vraiment le cas ?

Après avoir ralenti sa croissance au cours des trois derniers mois, ChatGPT a enregistré une baisse de 9,7 % de son trafic mondial entre mai et juin, selon Similarweb. Aux États-Unis, la baisse d’un mois sur l’autre était de 10,3 %.

Le nombre de visiteurs uniques sur le site web de ChatGPT a diminué de 5,7 %. Le temps passé par les visiteurs sur le site a également diminué de 8,5 %.

Malgré tout, ChatGPT attire toujours plus de visiteurs que bing.com, le moteur de recherche de Microsoft, ou Character.AI, le deuxième chatbot AI autonome le plus populaire. Le trafic sur Character.AI a baissé de 32 % d’un mois à l’autre.

Par ailleurs, Google Trends indique une baisse du volume de recherche des internautes pour les termes tels que ChatGPT, OpenAI, Generative AI, GPT etc…

Un récent sondage réalisé auprès de 2 000 américains par The Verge a révélé que, malgré l’attention médiatique, moins de 60 % des Américains ont entendu parler de ChatGPT ou l’ont essayé. Les points clés de cette étude concernant la notoriété des Generative AI :

  • L’IA attire l’attention, mais l’utilisation réelle des outils est encore relativement limitée. Beaucoup de gens ont entendu parler d’outils d’IA populaires comme ChatGPT, mais ne les ont pas utilisés.

 

  • Divisions générationnelles : les Millennials et la génération Z sont les principaux utilisateurs d’outils d’IA, tandis que les générations plus âgées en sont moins familières.

 

  • Attentes et impact : malgré une utilisation limitée, les gens ont de grandes attentes quant à l’impact de l’IA sur la société, croyant qu’elle aura un effet significatif par rapport à d’autres technologies récentes comme les véhicules électriques et les NFT.

Ceci étant, l’intérêt pour les IA génératives est plus que toujours présent, malgré la baisse de trafic.

Fait intéressant, selon IOT Analytics, entre le premier trimestre et le deuxième trimestre 2023, le sujet des IA génératives a progressé en volume et en importance, dépassant les sujets RSE et « sustainability » par exemple.

Alors est-ce qu’on parle d’une tendance à la hausse ou à la baisse concernant l’utilisation et l’adoption des IA génératives ?

L’IA générative en est encore à ses débuts.

Le déclin de l’engouement autour de l’IA générative ne signifie pas que l’IA générative est en recul, mais indique simplement une baisse tout à fait habituelle suite à en effet de hype. De nombreuses entreprises intègrent davantage de fonctionnalités d’IA générative dans leurs produits et leurs services existants (comme Canva, Adobe, Dropbox etc…), de nouvelles start-ups travaillent sur des solutions d’IA verticales, des automatisations spécifiques à l’industrie et des outils pour déployer en toute sécurité l’IA générative au sein des organisations.

Dawn Capital a publié une analyse intéressante sur le potentiel des start-ups d’IA générative en Europe, démontrant que nous ne sommes qu’au début de l’histoire. Comparé à d’autres vagues technologiques, l’IA générative est un domaine où les start-ups européennes ont un potentiel et un rôle à jouer : des modèles de base (open source) jusqu’aux outils et à l’infrastructure des LLM (Language Model Models), en passant par les applications concrètes.

Source : VC café